C’est ainsi que cela se passe dans les Etats totalitaires où les pouvoirs publics entendent dicter leur taille aux familles. Une femme de Zhengzhou, de la province chinoise de Henan, va devoir rembourser un bonus qu’elle percevait depuis quatre ans pour avoir respecté la politique de l’enfant unique. On réclame à cette mère la somme de 1.000 yuan (130 euros) depuis qu’elle s’est manifestée pour obtenir un « permis de deuxième naissance ».
En Chine, les bonus pour enfant unique sont accordés au titre du « certificat d’honneur de parents d’enfant unique » jusqu’au 14e anniversaire de l’enfant.
Plus de bonus pour la mère d’un enfant unique ?
Confrontée à un hiver démographique qui menace son économie du fait de cette politique tyrannique – avec son cortège d’atteintes à la liberté, de stérilisations, d’avortements forcés – la Chine a décidé en décembre de modifier, un peu, sa politique de planning familial : toujours aussi contraignante, mais offrant plus de possibilités pour les deuxièmes grossesses lorsque l’un des deux membres d’un couple, indifféremment la mère ou le père, est lui-même enfant unique.
Si dès janvier de cette année, les autorités centrales ont décidé que les parents d’enfant unique verraient leur bonus disparaître dès le dépôt de demande de permis « 2e enfant » – même si ce faisant ils ne font que répondre aux besoins du pays ! – la bureaucratie communiste chinoise n’est pas à une incohérence près. Dans la province de Henan, les autorités ont décidé de récupérer les arriérés des allocations déjà versées, au motif qu’elles sont régulées par des normes non contraignantes ( ?!).
La Chine va-t-elle aussi rembourser les amendes ?
Les réseaux sociaux en Chine se sont emparés de l’affaire. Certains internautes proposent que si l’on réclame le remboursement de ce bonus « trop perçu » pour avoir observé une règle ancienne, la mère qui a payé de lourdes amendes pour avoir contrevenu à la politique de l’enfant unique en donnant naissance à un deuxième bébé se voie également rembourser la somme. Un véritable casse-tête chinois.
Mais quelle que soit la manière de retourner la question, tout cela est d’abord inhumain.