Irak, bioéthique, famille : le martyre des chrétiens de gauche


 
Horribles pour tout homme et pour tout chrétien, les persécutions en Irak et le mouvement mondial organisé qui promeut une nouvelle bioéthique contraire à la morale et à la famille, provoquent à des titres divers un malaise profond chez ceux qu’on nomme parfois « progressistes ». C’est un véritable martyre, au sens figuré, pour ces chrétiens de gauche, qui commencent à refuser les conséquences de principes qu’ils continuent à célébrer.
Les horreurs perpétrées par le Califat islamique en Irak ont été pour beaucoup un électrochoc. La leçon donnée à Ratisbonne par Benoît XVI ne susciterait plus aujourd’hui le tollé qui l’a suivie.
 

Du martyre de l’Irak à la ruine de la bioéthique et de la famille

 
Moins ouvertement sanglantes, les singeries profanatrices de la gay pride, le mariage homo, la GPA, la promotion de l’avortement tenu pour un bien et de l’euthanasie présentée comme une dignité secouent elles aussi le monde chrétien. Et débouchent sur une question : Comment les chrétiens de gauche concilient-ils leur morale et leur foi avec les conséquences des programmes politiques qu’ils ont choisis ?
La question n’est pas tout à fait neuve, et Pie X avait condamné le Sillon et la démocratie chrétienne de Marc Sangnier dès 1910, mais il lui fallait alors une perspicacité particulière : aujourd’hui les conséquences des principes posés voilà plus de cent ans sautent aux yeux des plus aveugles.
La bioéthique nouvelle et les coups qu’elle porte à la famille font éclater les contradictions, par exemple, du catholique Jacques Delors et du protestant Lionel Jospin. Ils ont tous deux signé le récent appel à François Hollande contre la GPA présentée comme un esclavage, une aliénation du corps de la femme, ce qu’elle est. Mais en même temps ils ont contribué à la promotion du socialisme et de l’Europe bruxelloise qui défendent cette chose nommée par antiphrase bioéthique, et ils soutiennent le président qui l’installe à marche forcée après l’avoir promise dans son programme.
 

Les chrétiens de gauche cheval de Troyes de l’antichristianisme

 
Or les choses s’aggravent, en Irak comme sur le front de la morale, et le malaise des chrétiens de gauche peut tourner au martyre. Mais, au-delà de leur cas personnel, ils portent un tort considérable à l’Eglise et au monde chrétien. D’abord parce qu’ils affaiblissent, sinon stérilisent, l’autorité morale que peut avoir conservé Rome en politique. Ensuite et surtout parce qu’ils servent de caution morale à l’intérieur de l’Eglise aux adversaires de l’Eglise. Sans prétendre sonder les reins et les cœurs, on peut penser qu’un Delors, ou sa fille Martine Aubry, sont des chrétiens convaincus, et qu’en servant des idées chrétiennes devenus folles, ils manifestent juste une générosité dévoyée. Mais d’autres tiennent, sans doute consciemment, le rôle de cheval de Troyes des idées progressistes, mondaines, et, disons-le, païennes, dans l’Eglise. C’est le cas du « théologien » suisse Hans Küng et du directeur de la revue Golias, Christian Terras, régulièrement invité par les grands médias à donner pour catholiques des opinions radicalement opposées à la doctrine romaine. Cette subversion est l’aboutissement du processus lancé par les chrétiens de gauche : ils y prêtent toujours la main sans voir que ceux qui le dirigent les mènent où ils ne veulent pas aller, au martyre ou à l’apostasie.
 
Chrétiens de gauche Irak Bioéthique Famille Martyre 2