Des chrétiens du Kenya avertissent Obama : non à l’homosexualité dans leur pays !

Des chrétiens du Kenya avertissent Obama : non à l’homosexualité dans leur pays !
 
Ils n’ont vraiment peur de rien. La puissance du lobby gay ne les effare pas, ni celle du président des Etats-Unis. Lundi matin, des chrétiens du Kenya sont descendus dans la rue pour sommer Barack Obama, attendu pour bientôt à Nairobi à l’occasion de l’ouverture du Global Entrepreneurship Summit, d’éviter à tout prix le thème de l’homosexualité et des droits LGBT. Ils n’en veulent pas pour leur pays, ni pour l’Afrique. C’est un « non » franc et massif.
 
La marche pour les droits de la famille a rassemblé des organisations chrétiennes pro-famille depuis les évangéliques jusqu’à la commission catholique Justice et Paix, d’accord pour défendre la loi et la morale naturelles. Elle avait le soutien de fait du vice-président kenyan, William Ruto, qui s’était exprimé dimanche lors d’un office protestant pour inviter l’ensemble de la communauté chrétienne du Kenya à s’élever contre l’homosexualité.
 

L’avertissement à Obama : l’homosexualité ne fait pas partie de la culture du Kenya

 
Ruto a expliqué son engagement au nom d’une réalité que les défenseurs du mariage vrai dans les pays occidentaux hésitent à nommer : il faut bannir l’homosexualité, a-t-il dit, parce que cette pratique est contraire au christianisme. « Le Kenya est une nation qui craint Dieu et elle n’a aucune place pour les mariages des couples de même sexe », a-t-il martelé : « Nous avons entendu dire qu’aux Etats-Unis ils ont permis les relations gay et d’autres choses sales. »
 
La mobilisation kenyane s’explique par les pressions croissantes sur le continent noir en vue de « normaliser » l’homosexualité. La Cour suprême du Kenya a enjoint au gouvernement de reconnaître une ONG d’activistes gay au mois de février et les défenseurs de la famille sont conscients de devoir agir. Ajoutez à cela la récente décision de la Cour suprême des Etats-Unis imposant le « mariage » gay à tous les Etats de l’Union, et les prises de position de plus en plus nettes d’Obama en faveur des droits LGBT, le cocktail est suffisamment explosif pour qu’on craigne que le président américain ne se contente pas de prêcher l’entente commerciale.
 

Les chrétiens rassemblés autour de la loi naturelle pour dire « non » à l’homosexualité

 
Militants chrétiens ou membres de plusieurs ententes parlementaires kenyanes pour la famille, le Forum des professionnels chrétiens et des groupes catholiques ont défilé dans la rue en chantant : « Obama no gay ! ». « En tant qu’individu et en tant que chrétien, je suis opposé à l’homosexualité et je ne puis justifier les pratiques gays. De même ceux qui veulent faire progresser les droits gays doivent apprécier nos valeurs chrétiennes, islamiques et africaines traditionnelles, qui abhorrent l’homosexualité », a déclaré un manifestant au milieu des chants : « Nous voulons Obama, nous voulons Michelle, et nous voulons un enfant. Nous ne voulons pas d’Obama et Obama, ni de Michelle et Michelle ! »
 
Mark Kariuki, évêque évangélique, soulignait de son côté que l’homosexualité est « contraire à Dieu ». « Nous prions le président des Etats-Unis de respecter nos valeurs et nos religions. Le Kenya est un pays démocratique, et dans toute démocratie, c’est la majorité qui impose sa volonté », a-t-il déclaré. Il a souligné que la famille est aujourd’hui attaquée. « La plupart des choses qu’on promeut aujourd’hui au nom du contrôle de la population sont contre la famille. L’homosexualité, les préservatifs donnés aux jeunes enfants à l’école… Dieu nous dit de nous multiplier et de donner du fruit. »
 

Les pays d’Afrique ne partagent pas la complaisance d’Obama à l’égard du lobby homosexuel

 
Un autre manifestant osait : « Les Etats-Unis ne sont pas Dieu et nous ne les suivrons pas aveuglément. »
 
Un élu au parlement kenyan, Irungu Kang’ata, renchérit en reprochant aux gays de se « cacher » derrière les droits des minorités et la liberté d’association : « Si Obama aime tant les droits gays, pourquoi n’a-t-il pas épousé un homme au lieu de Michelle ? Soit dit en passant, je lui demande de m’épouser, moi. »
 
La marche s’est accompagnée d’une pétition au président kenyan Uhuru Kenya, l’encourageant à résister à toute tentative de passage en force.
 
Pour comprendre le fossé qui sépare l’Occident de pays africains comme le Kenya, il suffit de voir le traitement réservé à une représentante des professionnels chrétiens, Anna Kioko, invitée à parler de la marche à la chaine Channels Television au Nigeria lundi en duplex. L’accueil est aimable, elle peut s’exprimer sans interrompue, dire et redire que « le Kenya va s’en tenir aux pratiques hétérosexuelles et qu’il n’est pas près d’accepter l’homosexualité. » Cela ne semble choquer personne.
 
Il faut dire que ce langage était celui que tenait la quasi totalité des Occidentaux il n’y a pas si longtemps. Le basculement vers le respect obligatoire des « droits LGBT » est bien récent… Osera-t-on dire que les habitants d’Afrique noire se rendent coupables de « racisme » anti-gay ?
 

Anne Dolhein