C’est la politique de Barack Obama qui est directement en cause : au cours de la dernière période fiscale, aux Etats-Unis, près de 90.000 immigrés illégaux susceptibles, de l’avis de la police fédérale, de commettre des délits ou des crimes ont été libérés. Sur 152.393 clandestins délinquants, seuls 64.116 ont été poursuivis pour violation des lois sur l’immigration tandis que les autres ont été purement et simplement relâchés, sans procédure de reconduite à la frontière.
On constate ici les résultats de la mise en pratique du « Priority Enforcement Program » (PEP), qui conduit la police de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) à coopérer avec les polices locales en vue d’arrêter et de déporter les immigrés délinquants. Dans les faits, explique le Washington Examiner, cela se résume à un « coup de téléphone de la part d’ICE qui demande aux autorités locales de garder un suspect à vue pendant 48 heures » – mais seuls 35 % d’entre eux sont effectivement récupérés par les autorités fédérales, les règles de procédure conduisant à la remise en liberté de tous les autres.
En un an, près de 90.000 clandestins détenus relâchés du fait des autorités fédérales
Susan Benton, sheriff de Highlands County en Floride, ajoute que parmi ceux qui sont pris en charge par les autorités fédérales pour être rassemblés dans un centre fédéral, beaucoup sont libérés sur-le-champ – et elle les retrouve dans sa zone de responsabilité. Elle ne demande qu’à aider ICE, dit-elle, mais du fait des règles en vigueur elle ne peut garder les délinquants plus longtemps – et c’est son service qui est montré du doigt par les médias lorsqu’un de ces clandestins relâchés commet un délit, voire un crime violent.
Les mesures fédérales pointées du doigt par les autorités locales sont entrées en vigueur en 2014. Elles créent des catégories d’immigrés illégaux désignés comme « prioritaires » du point de vue de la police, mais dans la pratique, et comme le craignaient nombre d’élus républicains, elles aboutissent à la libération d’un grand nombre d’entre eux, y compris ceux qui sont déjà sous le coup d’un ordre de déportation ou ceux qui rentrent illégalement dans le pays après avoir été déportés une première fois. « PEP assure que d’innombrables étrangers dangereux vont pouvoir entrer au sein des communautés américaines, ce qui ouvre le champ à des crimes qui auraient pu être totalement évités, y compris les plus violents et les plus remarquables », avait ainsi prévenu le sénateur Jeff Sessions l’été dernier.
Les chiffres lui donnent raison.
Les immigrés clandestins représentant une « menace criminelle » prioritaires… pour sortir ?
Ils viennent s’ajouter à d’autres, tout aussi inquiétants : en mars 2015, on comptait plus de 347.000 d’immigrés délinquants condamnés en liberté aux Etats-Unis. En septembre, les Etats-Unis comptaient par ailleurs 918.269 immigrés clandestins définitivement condamnés à quitter le territoire – et qui trouvaient toujours.