La mauvaise méthodologie des études scientifiques sur le climat dénoncée par le météorologue J. Scott Armstrong

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Tout dans l’histoire de la recherche et du rationalisme prouve que les consensus scientifiques sont d’autant plus fragiles qu’ils prétendent être absolus. Une nouvelle illustration de leur précarité, voire de leur vanité, est offerte par le professeur et expert en prévisions météorologiques J. Scott Armstrong de la Wharton School (Université de Pennsylvanie), fondateur en 1982 du célèbre Journal of Forecasting. Analysant les publications scientifiques concernant le climat, il a établi que seules un pour cent d’entre elles répondent aux critères de la méthodologie scientifique. Ce qui l’a conduit, lors d’une présentation de son analyse l’autre jour, à qualifier « d’alarmistes » la plupart des anticipations concernant le changement climatique supposément anthropique : « Nous avons passé au crible les publications, notant leur conformité aux méthodes scientifiques. Jusqu’alors, je pensais que 10 % des articles de mon domaine étaient utilisables. Après notre étude, il apparaît qu’en fait à peine un pour cent répond à ces critères. »
 

Huit critères de conformité méthodologique bafoués par les études sur le climat

 
Scott Armstrong a défini huit critères de conformité méthodologique, parmi lesquels la transparence totale sur les méthodes de travail, les chiffres et les autres informations importantes. Il cite aussi la mise à l’épreuve de plusieurs hypothèses raisonnables ; l’étude exhaustive des connaissances antérieures ; la validité et la crédibilité des données chiffrées ; la validité et la simplicité des méthodes ; l’établissement de la preuve par l’expérience… Or, selon lui, très peu de prévisions concernant l’évolution climatique répondent à ces impératifs scientifiques : « Par exemple, nous avons travaillé sur les prévisions concernant l’évolution des populations d’ours polaires, et on nous a demandé d’analyser celles avancées par le gouvernement. Nous avons exigé qu’on nous communique les données chiffrées mais on nous l’a refusé ! Nous avons donc dû travailler sans les connaître ! » Scott Armstrong était intervenu en 2010 devant une commission parlementaire pour contester le classement de l’ours polaire comme espèce menacée, en raison du manque de fiabilité des statistiques.
 

1 % des études sur le « réchauffement » conformes à la méthodologie scientifique

 
On touche au « dur » du problème en abordant les prévisions du GIEC, le Groupe d’études inter-gouvernemental sur le climat. Selon Scott Armstrong, ses prévisions violent chacun des huit critères scientifiques. « Personne ne leur demande pourquoi ! », s’indigne notre scientifique, qui souligne que les chercheurs qui proposent des articles aux revues ne se voient pas exiger le respect de ces méthodes : « Vous envoyez quelque chose à une revue et elle n’exige pas de vous ce que vous devez respecter ! Elle ne vous dit pas : voici ce qu’exige la science, voilà ce qu’il faut faire ! »
 
Avançant plus avant dans les motivations des auteurs, Scott Armstrong dénonce l’intérêt matériel à publier des articles satisfaisant aux a-priori politiques du jour plutôt qu’à des critères scientifiques. Il poursuit : « L’un de mes exemples préférés concerne la vérification du sens des statistiques – qui n’est en rien valable. Voici cent ans qu’on a combattu contre cela. Même son inventeur (Ronald Fisher, en 1925 NDLR) pensait que cela ne menait pas à grand-chose. Mais vous pouvez être récompensé quand même après avoir suivi cette méthode pourtant largement invalidée. » Et il conclut : « Ils trichent. S’ils ne trouvent pas de résultats statistiques satisfaisants, alors ils annulent des variables, ajoutent des variables et finissent par trouver ce qu’ils veulent. »
 

Le météorologue J. Scott Armstrong dénonce la mauvaise foi d’une science au service de la politique

 
Scott Armstrong détaille : « Les chercheurs se voient exiger certaines réponses, et dans notre domaine (la prévision climatique, NDLR), c’est un mouvement général depuis que j’y travaille, et ça s’aggrave même d’année en année. » En 2013, il avait affirmé que « les prévisions climatiques sont influencées par l’expérience des modélisateurs et par leurs modèles », mais « qu’elles ne sont pas le résultat de l’application des principes scientifiques de ce domaine ». Il dénonce aujourd’hui pêle-mêle « la confusion rédactionnelle », « l’usage de techniques complexes, invalides ou inadaptées », les « citations produites sans que soit établie leur conformité à la science » et, bien sûr, la couverture médiatique « indifférente » à la solidité de l’argumentaire scientifique.
 
Mais, principalement, il vise « le mode de financement de la recherche », en particulier « ces subventions gouvernementales ». Ces dernières soumettent subrepticement les chercheurs aux impératifs politiques, qui visent principalement à favoriser une gouvernance mondiale appuyée sur la terreur du changement climatique imposée aux peuples, outre celui de la très rémunératrice « disruption technologique » en matière énergétique. « J’ai fait tout une carrière avec quantité de publications et je n’ai jamais obtenu la moindre subvention de recherche. Maintenant, j’en suis fier » a relevé J. Scott Armstrong. Il conclut en demandant que soient enfin exigées des preuves scientifiques avant tout lancement de « politiques climatiques ».
 

Matthieu Lenoir