Le « Clinton Global Initiative » contraint de fermer, faute de dons

Clinton Global Initiative fermer dons
 
La notification officielle est partie jeudi au département de l’emploi de l’État de New York : à partir du 15 avril 2017, il va falloir reclasser les 22 employés travaillant pour la Clinton Global Initiative (CGI) qui fermera ses portes à cette date. L’organisme lié à la fondation Clinton, chargé tout particulièrement du travail de réseau, cessera de fonctionner faute de moyens, alors que la défaite d’Hillary Clinton à l’élection présidentielle américaine a asséché ses sources financières – souvent des gouvernements étrangers.
 
Ceux-ci étaient nombreux en effet à faire des contributions régulières à la Fondation Clinton qui s’en servait notamment pour faire fonctionner CGI, dont les méchantes langues assurent qu’elle avait pour premier objectif d’accroître l’influence du couple Clinton dans le monde, et en retour d’augmenter les recettes de leur Foundation.
 
Parmi les gouvernements qui ont cessé de jouer le jeu, il y a celui d’Australie, dont la presse locale assure qu’il « n’a renouvelé aucun de ses partenariats avec la Fondation touchée par les scandales, mettant fin ainsi à 10 ans de financement à la charge du contribuable, pour un total de plus de 88 millions de dollars ». The New American évoque également le gouvernement de Norvège, contributeur à hauteur de quelque 20 millions de dollars par an : les fonds versés ont été réduits de près de 90 %.
 

Bill et Hillary Clinton ont-ils perdu les dons de leur pompe à fric ?

 
Ces fonds servaient-il à financer des opérations philanthropiques ? Si c’était le cas, il n’y aurait pas eu a priori de raison de les couper. Le rôle joué par les Clinton a sans aucun doute justifié ces « investissements » de la part de gouvernements étrangers qui espéraient ainsi avoir un meilleur accès à la présidente pressentie des Etats-Unis. Renvoyée dans ses cordes, Hillary ne présente plus le même intérêt.
 
Cette interprétation est renforcée par les mails publiés en octobre par WikiLeaks : on y voyait Doug Banks, cofondateur de CGI, expliquer comment fonctionne le système. C’est le Washington Post qui a donné les détails :
 
« Le mémo, rendu public mercredi (26 octobre) par le groupe anti-secrets Wikileaks, met au jour la stratégie agressive derrière l’alignement de contrats de conseil et de conférences payantes au profit de Bill, qui ont augmenté la fortune familiale de plusieurs dizaines de millions de dollars, y compris pendant les années où Hillary Clinton était à la tête du département d’Etat. Il décrit la manière dont Banks a aidé à faire fonctionner ce qu’il appelait « la société Bill Clinton, Inc. », qui permettait d’obtenir des « avantages en nature pour le président et sa famille – voyage personnels, hospitalité, vacances et autres ». »
 

La Clinton Global Initiative va fermer en avril

 
La fermeture de Clinton Global Initiative ajoute foi aux accusations lancées par Peter Schweizer dans son livre Clinton Cash qui accuse le couple Clinton d’avoir su profiter de sa position pour obtenir des avantages auprès d’intérêts étrangers, à leur propre profit.
 
Cela se passait toujours de la même manière, selon cet auteur : mise en relation, accord sur une activité consistant souvent en l’exploitation de ressources naturelles, puis versements « énormes » à la fondation Clinton de la part des bénéficiaires de l’accord, avec en point d’orgue des conférences payantes confiées à Bill. Le livre soulignait que certains de ces accords n’ont pu se réaliser que grâce au nécessaire feu vert du Département d’Etat.
 
Le fleuve s’est donc tari. Vae victis !
 

Anne Dolhein