Procès Shell (5) : Le CO2 ne produit pas de phénomènes météo catastrophiques

CO2 phénomènes météo catastrophiques
 

Le dernier argument des propagandistes du changement de climat par l’homme est que l’homme en émettant des gaz à effet de serre, en particulier du CO2, perturberait le climat de sorte que des phénomènes météo de plus en plus catastrophiques se produiraient de plus en plus souvent, vagues de chaleur, ouragans, élévation du niveau de la mer, incendies de forêt, inondations, sécheresses et changements des pluies. Or le rapport d’experts produit au procès Shell contre MilieuDefensie et alii réduit cette affirmation à rien, en s’appuyant notamment sur le livre de Koonin, Unsettled. La conclusion qu’ils en tirent n’a rien d’ambigu : « En fin de compte, les données scientifiques indiquent que la plupart des phénomènes météorologiques extrêmes ne montrent aucune tendance à long terme pouvant être attribuée à l’influence humaine sur le climat. »

 

USA : les sécheresses catastrophiques datent des années 30

Commençons par les vagues de chaleur extrêmes mesurées aux Etats-Unis depuis plus d’un siècle. « Le nombre annuel de records de températures élevées ne montre aucune tendance significative au cours du siècle dernier, ni au cours des 40 dernières années (Koonin). » Et de préciser par deux graphiques. Le premier illustre l’indice de vagues de chaleur : « L’Agence américaine pour la protection de l’environnement le confirme dans le graphique ci-dessous, qui utilise un indice des vagues de chaleur de 1890 à 2020. Ce graphique montre que les vagues de chaleur récentes n’ont rien d’extraordinaire par rapport aux 130 dernières années et que les températures les plus élevées ont été enregistrées pendant le Dust Bowl aux Etats-Unis dans les années 1930, et non pas récemment. »

 

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Le deuxième transcrit simplement le nombre de jours où la température a dépassé 100 et 105 degrés Fahrenheit (37,7 et 40,5 degrés Celsius) depuis 1895 : les maximas se situent dans les années 20 et 30 du vingtième siècle et pas du tout aujourd’hui. Précisons que ces températures n’ont pas été estimées, mais relevées en un grand nombre de points aux Etats-Unis.

 

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Pas d’incidence du CO2 sur les cyclones et les tempêtes

Un autre phénomène météo particulièrement redouté est l’ouragan. Les auteurs du rapport réfutent la croyance répandue selon laquelle « les tempêtes deviennent plus fréquentes et plus intenses et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre va aggraver la situation ». Ils affirment notamment : « Une analyse approfondie des faits révèle que “les données et la littérature de recherche sont en contradiction flagrante avec ce message” ; “les ouragans et les tornades ne montrent aucun changement attribuable à l’influence humaine”. En outre, “il n’y a pas eu de tendance significative dans le nombre global de cyclones tropicaux et aucune tendance n’a été identifiée dans le nombre d’ouragans touchant terre aux Etats-Unis”. » La mythologie des cyclones que la télévision française répand est donc ridicule.

 

Le phénomène de l’élévation du niveau des mers ne dépend pas du CO2

Autre peur entretenue, la submersion des régions côtières à la suite d’une élévation brutale du niveau de la mer. Elle n’a pas plus de solidité qu’une rumeur urbaine. Que disent en effet les données à long terme ? « Depuis le dernier maximum glaciaire, il y a 22.000 ans, le niveau de la mer s’est élevé de 120 mètres. Depuis 1880, le niveau de la mer s’est élevé de 10 pouces (250 mm), le taux d’augmentation annuel variant considérablement et s’élevant en moyenne à 0,07 pouce (1,8 mm) par an. Entre 1925 et 1940 et entre 1993 et 2013, le taux d’augmentation moyen était le même, soit 0,12 pouce par an (3 mm). » Or le GIEC a parlé « d’accélération » de l’élévation du niveau sur la dernière période en omettant de la comparer à la période semblable 1925-40. Omettre de tels « détails importants » affaiblit « l’argument selon lequel le taux d’élévation des dernières décennies est en dehors du champ de la variabilité historique » et interdit donc en l’état d’attribuer l’élévation du niveau des mers à des influences humaines. Les experts ont donc conclu pour le tribunal : « Le niveau de la mer peut augmenter et causer des dommages, mais les pertes financières accrues qui en résulteront n’auront rien à voir avec les combustibles fossiles et l’augmentation du CO2. »

 

Autres phénomènes météo catastrophiques : les feux de forêt

Poursuivant leur investigation sur les phénomènes météo extrêmes et catastrophiques, les trois experts ont étudié les incendies de forêt. Ils écrivent : « Il existe une nouvelle source importante de données sur les incendies de forêt : “Des capteurs satellites sophistiqués ont commencé à surveiller les incendies de forêt à l’échelle mondiale en 1993. (…) Unsettled cite des données de la NASA et d’autres sources qui montrent que la superficie mondiale brûlée par les incendies a diminué chaque année entre 1998 et 2015. (…) En outre, malgré les incendies de forêt très destructeurs de 2020, cette année-là a été l’une des moins actives au niveau mondial depuis 2003. » Aussi les auteurs concluent-ils à la nécessité du débat en cours : juguler les incendies de forêt relève d’un « changement de paradigme, d’un changement d’attitude ». Ils ont parfaitement raison. Les formidables incendies qui ont parcouru le Canada en 2023 – 15 millions d’hectares soit mille (1.000) fois plus que la surface moyenne incendiée chaque année en France – ne sont pas dus à quelque changement climatique que ce soit, mais à la (non) gestion de certaines forêts.

 

La science ignore si certains phénomènes s’intensifient

La dernière section des phénomènes météo extrêmes susceptibles de provoquer des catastrophes contient les inondations, sécheresses, tout ce qui dépend des précipitations. Voilà ce qu’en disent les trois auteurs : « Les données américaines montrent que les changements modestes des précipitations aux Etats-Unis au cours du siècle dernier n’ont pas modifié l’incidence moyenne des inondations. A l’échelle mondiale, les données du GIEC montrent qu’il y a un faible degré de confiance concernant le signe de la tendance de l’ampleur et/ou de la fréquence des inondations à l’échelle mondiale. Nous sommes tous d’accord avec le résumé d’Unsettled : nous ne savons pas si les inondations à l’échelle mondiale augmentent, diminuent ou ne font rien du tout. »

 

Le GIEC situe des sécheresses plus catastrophiques dans le passé

Quant aux sécheresses, « Unsettled cite des données sur la gravité des sécheresses aux Etats-Unis entre 1895 et 2015 et constate qu’il est difficile d’observer un changement à long terme. Globalement, les données du GIEC montrent “à peu près la même chose pour l’ensemble du globe”, exprimant… “une faible confiance dans une tendance à la sécheresse ou à l’aridité à l’échelle mondiale depuis le milieu du vingtième siècle”, et notant également “l’impact actuel des influences humaines semble faible par rapport à la variabilité naturelle”. Les sécheresses ont été plus sévères et ont duré plus longtemps dans le passé, selon les données du GIEC et de l’évaluation nationale du climat de 2009. Selon le GIEC en 2014 : “Il est très probable que les sécheresses survenues au cours du dernier millénaire ont été plus importantes et ont duré plus longtemps que celles observées depuis le début du vingtième siècle dans de nombreuses régions.” Et selon le National Climate Assessment du U.S. Global Research Program en 2009 “les données révèlent que certaines sécheresses dans le passé ont été plus sévères et ont duré plus longtemps que toutes celles qui ont été observées au cours des 100 dernières années”. »

 

Climat, météo, CO2, Catastrophe : le grand n’importe quoi

Enfin, les trois experts ont fait un sort rapide à trois grandes peurs irrationnelles qui ont pris une grande place dans la presse et dans la controverse sur le changement de climat. Elles mériteraient toutes les trois une analyse. La première est « “la mortalité liée au climat”, une menace fondée sur la spéculation, des hypothèses risquées et une utilisation incorrecte des données. La seconde est une future “catastrophe” agricole qui est démentie par les preuves et qui nécessite des distorsions acrobatiques pour être même détectée. Et le troisième est prétendument des coûts économiques énormes (du changement de climat, NDLR) – qui s’avèrent, même sur la base des données présentées, minimes, voire trop faibles pour être mesurés ». Les trois experts lancent une « bonne nouvelle » en conclusion : « La science dit que la plupart des événements météorologiques extrêmes ne montrent pas de tendances à long terme qui peuvent être attribuées à l’influence de l’homme sur le climat. » Voilà qui clôt le tour d’horizon de ce procès historique qui innocente le CO2 des méfaits que les mollahs verts lui prêtent. Il restera demain à résumer un autre argument clef du rapport : si par malheur, sous l’effet d’une politique Net Zéro réussie et donc suicidaire, la teneur de CO2 de l’atmosphère baissait fortement, ce serait une catastrophe pour la vie sur la terre et pour les hommes qui l’habitent.

 

Pauline Mille