Les institutions de Bruxelles, Commission et Parlement, aiment s’occuper de tout et notamment de ce qui ne les regarde pas, dans une frénésie légiférante de tendance totalitaire sans cesse en expansion. Elles s’étaient déjà attaquées au Camembert par le biais de la concurrence, contre les AOP, les appellations d’origine protégées. Aujourd’hui, elles utilisent la formidable puissance de l’écologisme pour faire interdire les boîtes en bois, censément dangereuses pour l’environnement. La coalition des grands machins administratifs supranationaux et de l’écologisme militant est caractéristique de la révolution en cours.

A Bruxelles, le camembert subit la coalition de l’écologisme et du supranational

Le texte sera examiné le 20 novembre par le parlement européen. S’il est voté, ce que tout laisse prévoir, la fin des boîtes de camembert est prévue pour 2030. Pourquoi ? Parce qu’elles coûteraient trop cher à recycler. « Les emballages légers en bois représentent 0,01 % des déchets des emballages ménagers, donc il serait trop coûteux de mettre en place une filière de tri et de recyclage. » On peut tout simplement les brûler ou les mettre au compost, mais la chose horrifie les ONG qui lobbyisent à Bruxelles : l’écologisme tatillon exige la fin de ces monstres qui menacent la planète. Dans les cours de récréation de mon enfance, il existait une réponse simple aux crétins qui déparlaient absolument : ferme ta boîte à camembert.

Pauline Mille