Le dispositif d’AI a été développé par une équipe de psychologues, spécialistes des neurosciences et d’ingénieurs de l’Imperial College de Londres pour défier les êtres humains au moyen de casse-tête à résoudre en une trentaine de minutes. Le test classe lui-même les réponses de 200 personnes à la fois et s’en sert, au moyen d’un processus Bayesien d’analyse statistique, pour améliorer les casse-tête eux-mêmes.
 
Mais l’objectif est ailleurs : il consiste à voir si une machine peut au moyen de l’intelligence artificielle utiliser les composantes majeures de l’intelligence humaine en utilisant les données récupérées auprès des participants, et en les identifiant.
 
C’est donc en même temps une étude du cerveau humain et un moyen d’améliorer l’AI qui est proposé, avec de multiples applications annoncées, parmi lesquelles l’analyse des associations entre gènes, cerveaux et activités cognitives, ainsi que l’évaluation des déficiences cognitives chez les patients.
 
Au bout du compte, les chercheurs, emmenés par le Dr Adam Hampshire, espèrent cependant faire disparaître la « subjectivité » de la recherche en laissant les machines développer et conduire les expériences toutes seules, profitant notamment de l’environnement des Big Data et de l’accélération des procédés par essais et erreurs.
 
Il ne s’agit nullement d’éliminer l’homme de la recherche, proteste le scientifique, mais il y a tout de quoi être inquiet face à une intelligence artificielle en roue libre.