Comme des bêtes est un dessin animé en images numériques, qui s’adresse avant tout aux enfants. Il s’agit fondamentalement d’un conte, qui reprend le thème de la société parallèle des animaux, y compris des animaux domestiques, qui existerait à côté de celle des humains. Les maîtres ignoreraient complètement ce que font leurs animaux favoris dès qu’ils ont le dos tourné, ou typiquement, qu’ils laissent seuls la journée, pendant qu’eux-mêmes travaillent.
 
Le héros central de Comme des bêtes est Max, un chien qui vit une relation passionnée et exclusive avec sa maîtresse humaine. Il l’attend littéralement derrière la porte toute la journée, lui faisant la fête chaque soir à son retour. Certains chiens se comportent effectivement ainsi. L’univers fictif remporte le temps du film d’autant plus l’adhésion qu’il est basé sur des observations des comportements réels de nos compagnons à quatre pattes. Max voit sa relation exclusive bouleversée lorsque sa maîtresse ramène un soir un nouveau pensionnaire canin, qui devait être adopté d’urgence, sous peine d’être piqué à la fourrière. Prénommé Duke, ce nouveau venu est un chien poilu absolument énorme. Dès le premier soir, Duke n’hésite pas à jouer de sa force pour s’imposer, s’étendant délibérément sur le panier de son camarade. Aussi Max décide d’agir pour le faire chasser de son foyer, ou qu’il disparaisse d’une manière ou d’une autre. Les choses se compliqueront rapidement. Ainsi, au fil de moult dangereuses péripéties, les deux chiens apprendront même peut-être à s’apprécier…La morale est évidente, et juste : il ne faut pas s’arrêter aux apparences, ou à la première impression. Des gens d’un abord rude peuvent avoir aussi un cœur excellent.
 

Comme des bêtes plaira aux enfants vraisemblablement aux adultes

 
Comme des bêtes se déroule dans le cadre de la jungle urbaine de New York. Les panoramas très connus, du moins par les adultes accompagnateurs, et qui peuvent être l’occasion d’une découverte pour les enfants, sont vus avec des angles inusités par des chiens, des chats, ou des oiseaux. L’animation est de ce point de vue excellente. Le spectateur est vraiment immergé dans ces perspectives singulières. L’humour irrigue avec succès toute l’intrigue. Un mignon petit lapin comme redoutable chef de la mafia des animaux amuse d’emblée, pour indiquer une trouvaille parmi beaucoup d’autres. Certaines scènes sont hilarantes comme la vision du paradis des chiens, soit une usine de saucisses.
 
Comme des bêtes est un conte fort réussi, qui plaira aux enfants, et même vraisemblablement aux adultes accompagnateurs.
 

Hector JOVIEN