2 novembre : Commémoraison de tous les Fidèles défunts

Commémoraison tous Fidèles défunts
 

« En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même, et il lui a aussi donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils de l’homme. Ne vous en étonnez pas ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix. Et ils en sortiront, ceux qui auront fait le bien, pour une résurrection de vie ; ceux qui auront fait le mal, pour une résurrection de condamnation. » (Jn, V, 25-29)

 

Au lendemain de la Toussaint l’Eglise nous invite à prier pour tous les défunts, pour qu’ils soient délivrés du purgatoire et admis dans le Royaume des Cieux. Cette fête fut développée au Xe siècle par les moines clunisiens sous l’impulsion de saint Odilon. En 1002, le pape Sylvestre II l’étendit à l’Eglise universelle. Saint Pie X qualifia ce jour de « grande fête des pauvres âmes ».

On lit chez saint Augustin : « Quand les fidèles témoignent aux défunts l’affection d’un cœur qui se souvient et qui prie, leur action est sans nul doute profitable à ceux qui ont mérité, quand ils vivaient en leur corps, que de semblables suffrages leur soient utiles après cette vie. Mais lors même qu’en raison de quelque nécessité, l’on ne trouve point moyen, soit d’inhumer des corps, soit de les inhumer en quelque lieu saint, encore faut-il ne pas omettre d’offrir des supplications pour les âmes des morts. C’est ce que l’Eglise a entrepris de faire à l’intention de tous les chrétiens décédés dans la communion de la société chrétienne, et même sans citer leurs noms, par une commémoraison générale, en sorte que ceux auxquels font défaut les prières de parents, d’enfants, de proches ou d’amis, reçoivent ce secours de cette pieuse mère, qui est une et commune à tous les fidèles. Si ces supplications qui se font pour les morts avec foi droite et piété venaient à manquer, je pense qu’il n’y aurait pour les âmes aucune utilité à ce que leurs corps privés de vie fussent placés en n’importe quel lieu saint. »