La NFL (National Football League) va introduire dans ses rangs un entraînement à la diversité au moyen de la réalité virtuelle, mettant en scène une femme noire harcelée par un homme blanc. Il s’agit d’un projet proposé par le laboratoire d’Interaction Humaine Virtuelle de l’université de Stanford, dont la NFL n’est qu’un des clients. Conditionnement ?…
« La réalité virtuelle peut mettre en scène des questions de société, permettant aux gens de devenir meilleurs », affirme Troy Vincent, vice-président exécutif de la National Football League… Nous voulons être considérés comme le meilleur endroit où travailler. » Au départ, la NFL avait approché l’université de Stanford pour des programmes d’entraînement virtuel des athlètes. Mais elle est visiblement revenue conquise par le nouveau projet du laboratoire.
« L’utilisateur est représenté par l’avatar d’une femme Afro-américaine, harcelée par un avatar blanc … Lorsque l’utilisateur a le réflexe de se défendre en levant les bras, les mains sont noires », peut-on lire dansUSA Today.
La réalité virtuelle comme moyen de lutte contre les préjugés…
Les simulations ne s’arrêtent pas là. Un autre exemple fourni par le laboratoire met le joueur dans la peau d’un SDF dans un bus ; il est décrit comme quelqu’un ayant « peu de possessions ». Le laboratoire déclare aussi vouloir « enseigner la sympathie envers les personnes ayant un handicap, une couleur de peau différente, des buts économiques différents » et teste un important nombre de scénarios dans des domaines différents dont « les préjugés, la perturbation d’une classe, l’apprentissage… »
La multiplication actuelle des kits de réalité virtuelle a augmenté l’intérêt pour les simulations et l’entraînement dans le monde du travail. Cette technologie s’est développée dans l’industrie minière et les sociétés qui la produisent courtisent régulièrement la police et l’armée.
L’objectif est de susciter l’« empathie » en mettant l’utilisateur dans la peau d’un membre d’une minorité victime de discrimination, à l’aide du sentiment de « présence » : en revêtant les lunettes de la réalité virtuelle, le cerveau qui reçoit ces informations en vient quasiment à croire ce qu’il voit.
La réalité virtuelle s’avère capable du meilleur comme du pire
D’autres agences gouvernementales comme la TSA (Transportation Security Administration) l’utilisent aussi de manière croissante. Les sociétés de technologie et les grosses entreprises augmentent aussi la quantité de « diversification » sur le lieu de travail, avec une augmentation considérable des équipes de diversité, de neutralité de genre, les conseils de sécurité et les quotas de minorités, indiquant que l’adéquation entre l’intégration technologique et la diversification sera acquise dans un futur proche.
Une technologie capable plus que jamais du meilleur comme du pire, selon l’utilisation que l’on veut bien en faire… Vouloir obtenir des changements comportementaux, c’est déjà accepter le principe de la manipulation.