Les amendements à la loi mémorielle polonaise concernant la Shoah et les crimes nazis en Pologne à l’origine de tensions avaient été adoptés fin janvier. Le 27 juin, les Premiers ministres polonais et israélien ont voulu mettre fin à la polémique en signant une déclaration commune tandis que le parlement polonais supprimait la disposition de la loi mémorielle punissant de prison le fait d’attribuer « à la nation polonaise ou à l’Etat polonais la responsabilité ou la coresponsabilité des crimes nazis commis par le IIIe Reich allemand ».
Pour expliquer leur recul, les dirigeants du PiS ont affirmé que cette disposition était de toute façon impossible à mettre en œuvre. Ils ont aussi promis aux Polonais que Varsovie continuerait de soutenir les efforts visant à poursuivre au civil les personnes et les médias qui utilisent l’expression « camps de la mort polonais » pour désigner les camps d’extermination allemands en Pologne occupée.
Dans leur déclaration commune, Mateusz Morawiecki et Benyamin Netanyahu ont condamné l’utilisation de cette expression visant à réduire la responsabilité allemande, mais les deux chefs de gouvernement ont aussi affirmé leur soutien à une expression historique libre et ouverte sur tous les aspects de la Shoah et ils ont condamné toute forme d’antisémitisme et d’antipolonisme, appelant au retour à un dialogue respectueux dans le domaine public.