Mark Brzezinski n’est pas polonais, mais comme son homonyme Zbigniew Brzezinski, le conseiller de Jimmy Parker qui a théorisé l’exploitation des droits de l’homme contre l’URSS, c’est un Américain d’origine polonaise qui joue un rôle politique : il est aujourd’hui ambassadeur des Etats-Unis en Pologne et il exploite les nouveaux « droits de l’homme » contre… le gouvernement conservateur polonais. Il a participé ostensiblement à la Gay Pride de Varsovie rebaptisée cette année Marche de l’Egalité, en compagnie de trente des employés de l’ambassade US et de membres des légations occidentales, en brandissant fièrement la bannière étoilée et en déclarant : « L’Amérique embrasse l’Egalité ». Une manière de manifester que les USA soutiennent à fond les « droits » LGBTQIA+ que le gouvernement polonais, conservateur, entend limiter, pleinement soutenu par sa population.

La politique américaine est sans ambiguïté mais délicate en Pologne : d’un côté elle vend une grande quantité de matériel de guerre et pousse le pays à entretenir la guerre contre la Russie en Ukraine, de l’autre, elle mène, au nom des « droits de l’homme » une guerre d’usure contre le gouvernement polonais et l’Eglise catholique. Brzezinski a d’ailleurs menacé la Pologne de manière voilée : « l’ambassade a entendu des rapports dérangeants à propos d’une campagne organisée contre la communauté LGBTQI+ de Pologne, avec de la haine, des mensonges, des calomnies, pour tenter de diviser la société polonaise. (…) Nous espérons que ces rapports sont faux. Nous espérons que des différences d’opinion ne mènent pas à la discrimination, et pire. Les mots importent. La haine déguisée en moralité ne peut jouer aucun rôle productif dans nos sociétés. »

Qu’en termes diplomatiques ces menaces-là sont dites !