La contraception donne « une liberté totalement nouvelle » aux femmes… dit le site des évêques d’Allemagne

contraception liberté femme site évêques Allemagne
 
La contraception donne aux femmes « une liberté totalement nouvelle ». Cette affirmation se trouve sur le site de la conférence des évêques d’Allemagne ! Ce sont les propos d’un historien de l’Eglise allemande, Arnold Angenendt, publiés sous forme d’interview sur le site de la Conférence des évêques d’Allemagne, katholisch.de, le 16 septembre dernier.
 
Dans cet entretien, l’historien salue l’avènement de la contraception : « L’invention de la pilule a été une révolution décisive. Depuis, les femmes n’ont plus peur de tomber enceintes à chaque relation sexuelle. Cela leur donne une liberté totalement nouvelle. » Une affirmation aux antipodes de l’enseignement de l’Eglise catholique, ce qui ne semble pas perturber les évêques allemands.
 

Sur le site de la Conférence des évêques d’Allemagne, un historien fait l’apologie de la contraception

 
Angenendt affirme cela après avoir contextualisé son propos. Dans les temps anciens, la sexualité était uniquement considérée dans le but d’avoir des enfants. Mais, précise-t-il, le concile Vatican II « a changé cela et considéré que la sexualité était aussi une moyen pour renforcer les liens entre les partenaires ».
 
Il affirme également que l’idée selon laquelle toute relation sexuelle hors mariage est peccamineuse relève d’une « conception médiévale » des choses selon laquelle tout gâchis de sperme est lui-même peccamineux, dans la mesure où l’on pensait que nouvel être humain s’y trouvait tout entier. « La masturbation, l’homosexualité ou la contraception étaient considérés comme un meurtre. A la lumière de la connaissance biologique actuelle, il s’agit d’une erreur d’appréciation majeure », affirme-t-il.
 

La contraception donne une « liberté nouvelle » aux femmes – et l’homosexualité est acceptable

 
Pour lui, l’homosexualité est une des formes de sexualité humaine au même titre que l’hétérosexualité. Rien ne permet donc d’affirmer, toujours selon Angenendt, que l’homosexualité est contre nature. Et la complémentarité qui entre l’homme et la femme ? Le site des évêques d’Allemagne souffre qu’on la passe par pertes et profits.
 
L’historien revient également sur le livre de la Genèse qui, n’étant fondé sur aucune réalité scientifique, n’est pour lui rien d’autre qu’un « mythe qui décrit une expression de foi ». Il en conclut que « rien ne s’oppose à notre réévaluation de l’homosexualité ».
 
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le professeur Angenendt propose une réévaluation de la doctrine de l’Eglise catholique. En 2011, il avait déjà publié un article dans lequel il affirmait que « le célibat était construit sur un principe archaïque de pureté que Jésus avait voulu dépasser ».
 
À quelques jours du début du Synode sur la Famille, le choix de la conférence des évêques d’Allemagne de publier ces propos est significatif.
 

Béatrice Romée