Redistribuer la richesse, tel a été jusqu’à présent l’élément central des discussions de la COP28 à Dubaï où les gouvernements occidentaux se sont engagés à verser des milliards en vue des « réparations » climatiques pour les pays pauvres supposé avoir pâti de l’industrialisation des pays riches, et encore d’autres milliards pour le Fonds vert pour le climat auquel les pays pauvres peuvent accéder à condition de mettre en œuvre la politique définie par les alarmistes du climat. Et ce n’est qu’un début : la prochaine étape est déjà dessinée sous la forme de taxes carbone et de budgets prévisionnels qui se chiffrent en milliers de milliards de dollars.
Alex Newman de The New American rappelle à cette occasion que le CO2 représente environ 0,04 % de l’atmosphère, l’homme n’étant responsable que d’une fraction de cette infime concentration, et ironise sur le GIEC selon lequel la réduction de ce gaz si peu présent, tel qu’émis par les êtres humains, empêchera le « changement climatique ». C’est sur cette base fragile que se justifie le versement de réparations pour les « pertes et dommages » qu’auraient subi les pays en développement. Le principe en a été décidé à la COP27 en Egypte l’an dernier, Joe Biden et les autres chefs des Etats occidentaux ayant consenti sans procès ni preuves à reconnaître la culpabilité de ces derniers.
L’Occident doit des « réparations » climatiques : la COP28 fixe les peines…
On assiste en quelque sorte à la fixation de la peine, note Newman. Dès le premier jour de la COP28, et les promesses de paiement se sont succédé (toujours aux frais du contribuable). L’Allemagne a promis de verser 100 millions de dollars. Le Japon, plus modestement, a consenti à verser 10 millions, pour commencer. L’administration Biden contribuera 17,5 millions de dollars. La promesse de l’Union européenne crève le plafond avec une promesse de 200 millions de dollars au fonds de réparation, qui sera provisoirement abrité par la Banque mondiale en attendant la désignation d’un organisme permanent. C’est que l’affaire ne s’arrête pas là : les gouvernements du tiers-monde réclament au moins 100 milliards par an de réparations au titre de la « justice climatique ».
Quant au Fonds vert pour le climat, qui existe déjà depuis plusieurs années, il continue sur sa lancée qui consiste à empêcher les responsables des pays en développement d’avoir recours à des sources d’énergie facile d’accès et bon marché, pour leur imposer les « renouvelables », et d’exploiter certaines de leurs ressources. Moyen sûr de les maintenir leurs populations dans la pauvreté… Parmi ceux qui en profitent : la Chine, qui laisse payer l’Occident et profite elle-même du fait qu’elle ne « décarbone » pas, puisqu’elle est actuellement responsable de près du tiers des émissions totales mondiales. Elles ont augmenté d’environ 50 % depuis l’an 2000 dans l’empire communiste, notamment en raison du recours aux centrales à charbon.
Les milliards pour le climat mettront en place davantage de socialisme
Alex Newman note que les activistes du climat ne sont pas forcément ceux que l’on pense. Ainsi le « Climate Action Network » (CAN) qui a fait part de sa satisfaction à la suite de ces engagements, est-il financé par la Sea Change Foundation (selon le Heartland Institute qui dénonce le discours sur le changement climatique d’origine humaine). Un des plus gros contributeurs à cette fondation – près de 25 millions de dollars – se trouve être une société offshore, « Klein Ltd. », contrôlée par des proches de Poutine selon un rapport du Congrès américain en 2019, et représentant les intérêts énergétiques russes. CAN finance des groupes de pression sur le réchauffement climatique comme le Sierra Club, notamment en Europe.
Pour ce fonds, l’administration Biden a annoncé le versement de 3 milliards de dollars supplémentaires par les Etats-Unis, qui s’ajouteront aux 10 milliards promis par les gouvernements européens et le Japon.
Tout ce grand monde parle de « menace existentielle » au sujet du réchauffement climatique, justifiant une fuite en avant de plus en plus coûteuse. Ainsi le FMI, à travers sa présidente Kristalina Georgieva, réclame-t-il déjà la mise en place effective d’une taxe carbone sur l’ensemble de l’humanité : « Son prix doit monter et continuer de monter si nous voulons parvenir à accélérer la décarbonation », a-t-elle déclaré lors de la COP28. Qui dit plus de taxes dit plus de fonds publics, et plus de fonds publics équivaut à lever davantage d’impôts et de contributions obligatoires, plus de poids sur le PIB : toujours plus de socialisme en un mot.
Pendant ce temps, met en garde Newman, le Forum économique mondial soutient la mise en place d’un système global inter-opérationnel pour chapeauter les monnaies numériques de banque centrale dont l’utilisation permettra à chaque utilisateur de tracer l’empreinte carbone liée à chaque échange. Au départ, il s’agirait d’aider le consommateur à faire de « meilleurs choix ».
En attendant de se voir lui-même suivi à la trace, et sanctionné à hauteur de ses écarts ?