La Corée du Nord, bras dessus, bras dessous avec la Chine et la Russie

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Deux pays communistes qui s’entendent comme des frères, dont l’entente est soulignée par la presse russe sans la moindre réserve : dimanche, Xi Jinping a adressé un télégramme de félicitations au dictateur nord-coréen Kim Jong Un a l’occasion du 76e anniversaire de la fondation de la République démocratique populaire de Corée. Celle-ci fut partagée par le milieu au 38e parallèle, en 1948, pour doter le bloc communiste de la moitié du pays à l’issue de la Seconde Guerre mondiale – pour son malheur. Au même moment, Poutine a adressé de semblables félicitations au nom de la Russie. Il y a des constantes…

La Chine s’engage en cette « nouvelle période, cette nouvelle situation » à « veiller sur les relations sino-coréennes à un niveau stratégique et dans une perspective à long terme », a écrit Xi Jinping. Elle cherche l’« approfondissement de la compréhension stratégique à l’égard du côté coréen », a-t-il ajouté – manière d’approuver la politique nord-coréenne, y compris militaire – et appelant de ses vœux le « renforcement de la coordination et de la coopération » entre les deux pays. Et d’ajouter la fiction aux courbettes : Xi a affirmé que sous la conduite du Parti des travailleurs de Corée, le peuple coréen a assuré la « promotion du développement infatigable de toutes les affaires nationales avec unanimité et unité ».

Contraints, sûrement… D’accord, c’est une autre histoire !

 

La Corée du Nord, cette grande amie de la Chine et de la Russie

Le télégramme de Poutine n’était pas moins élogieux. Le président russe a souligné que les relations entre les deux pays sont « à un niveau élevé » : « Cher Camarade Kim Jong Un, veuillez accepter mes sincères félicitations à l’occasion du 76e anniversaire de la fondation de la République populaire démocratique de Corée. Les relations entre nos pays, fondées sur de bonnes traditions d’amitié et de bon voisinage, se situent à un niveau élevé, comme l’ont pleinement confirmé nos récents entretiens constructifs et significatifs à Pyongyang. »

Il s’est dit confiant de voir la Russie et la Corée du Nord renforcer leur partenariat stratégique global.

 

La Chine et la Russie congratulent un pays de rêve

Le président délégué du Conseil de Sécurité russe, Dimitri Medvedev, a rédigé son propre télégramme au « camarade » Kim Jong Un, en lui souhaitant « bonne santé et de nouveaux succès, ainsi que la paix et la prospérité pour la République démocratique populaire de Corée ». Il y a du pain sur la planche…

Mais à en croire Medvedev tout va très bien : grâce à Kim, a-t-il ajouté, la Corée du Nord « suit de manière systématique la voie choisie alors même qu’elle fait face à une pression sans précédent de la part des forces destructrices ».

La diplomatie n’excuse pas tout…

 

Anne Dolhein