Aussi étonnant que cela puisse paraître, la cote de popularité du président français François Hollande a bondi après les attentats du 13 novembre. Cette hausse – importante – est cependant à relativiser ; au lendemain des attentas de janvier, et de l’instauration de l’esprit Charlie, François Hollande avait déjà connu un pic semblable. Qui n’avait, malheureusement pour lui, pas résisté à la réalité…
Selon les organismes de sondages, le président de la République aurait ainsi récupéré 20 à 22 points en un mois – ce qui est effectivement un joli score. Mais, tandis que Ifop/Fiducial le voient désormais atteindre ainsi 50 % d’opinions positives, le baromètre TNS-Sofres OnePoint ne le crédite que de 35 %.
Une cote de popularité en hausse
« Pour la deuxième fois de l’année, on observe une hausse vertigineuse de la popularité du président », note Frédéric Dabi, directeur-général adjoint de l’Ifop. Un score qui est le meilleur pour François Hollande depuis 2012 et son élection.
Mais ce n’est pas cela qui est important. Ce qu’il convient de noter, c’est que la première fois, c’était également après une vague d’attentats, en janvier dernier.
Or, si l’on peut à la rigueur admettre que la fermeté de ton de François Hollande au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo ait pu lui valoir cette brusque hausse, la répétition d’actes semblables en novembre aurait dû faire comprendre aux Français que, entre le discours et l’action, il y a un monde…
Eh bien non. Les attentats et l’union sacrée proclamée à leur suite profitent aujourd’hui à la popularité de François Hollande. On ne peut tout de même pas espérer voir se renouveler le procédé à chaque fois que le président Hollande voit sa popularité s’écrouler !
Or celle-ci, à quelques jours du scrutin régional, ne devrait pas tarder à chuter de nouveau – et rapidement.
François Hollande n’est pas conforté – au contraire
En effet, si, selon le premier institut, 62 % des Français jugent que François Hollande défend bien les intérêts de la France à l’étranger, ils ne sont plus que 38 % à penser qu’il dit la vérité aux Français et 38 % – toujours – à le trouver proche des préoccupations des Français.
Un menteur aux trois-quarts qui défend bien la France, c’est un peu difficile à admettre. Mais cela signifie bien que cela n’est qu’un feu de paille. D’ailleurs, seuls 28 % souhaitent qu’il soit réélu en 2017.
2017, on verra bien. En attendant, le prochain scrutin a lieu dimanche. Et, contrairement à ce que l’annonce de ce sondage pouvait laisser penser, c’est loin d’être gagné…