La Cour suprême d’Argentine vient d’autoriser la mise à mort du Vincent Lambert local. Marcelo Diez, en état de conscience minimale depuis qu’il a été victime d’un accident de voiture il y a 21 ans, est mort de manière naturelle, quelques heures après que la Cour eut rendu sa décision, ayant contracté une pneumonie qu’on avait tenté en vain de soigner. Mais le mal est fait : la plus haute juridiction a validé le principe du retrait de la nourriture et de l’hydratation pour les personnes qui se trouvent dans la situation de Marcelo : une condamnation à mourir de soif.
Marcelo Diez réagissait à la musique et parfois même aux visites qu’il recevait, mais il était impossible d’entrer en communication verbale avec lui.
La loi argentine autorise un patient à refuser un traitement s’il est en phase terminale d’une maladie (ce qui n’est pas le cas), mais l’euthanasie est toujours illégale. Si le patient est incapable de donner son avis, la loi prévoit également que ses proches puissent décider à sa place.
Les parents de Marcelo Diez sont morts il y a trois ans. Depuis, ses deux sœurs réclament le droit de le faire mourir de faim et de soif. Plusieurs tribunaux avaient refusé la requête mais la Cour suprême vient de l’autoriser.
L’évêque de la ville dans laquelle il est soigné venait le voir régulièrement, et avait plaidé fortement pour sa vie. « Il est sensible aux marques d’affection, son visage s’illumine lorsqu’il écoute de la musique, il monstre des signes visibles de dégoût ou de fatigue lorsqu’il n’aime pas quelque chose », expliquait-il dans une pétition lancée pour ne pas laisser Marcelo Diez mourir de faim et de soif.