La population de la Chine commence déjà à décroître après des dizaines d’années de politique de l’enfant unique et d’échec des tentatives du gouvernement communiste d’inverser la tendance en incitant les femmes chinoises à procréer. L’Institut d’enquêtes sur la population YuWa, basée en Chine, vient de publier un rapport qui tente d’expliquer son taux de fertilité extraordinairement bas. La première explication est à chercher, dit-il, dans le fait que la Chine est un des lieux les plus chers au monde pour élever un enfant.
Elever un enfant en Chine depuis sa naissance jusqu’à 17 ans revient selon YuWa à environ 74.800 dollars (et à 94.500 dollars s’il fait des études de niveau licence).
Cela représente 6,3 fois plus que le PIB par tête dans le pays. Seule la Corée du Sud connaît une proportion plus importante : le « coût » d’un enfant y représente 7,79 fois le PIB par tête. C’est aussi la Corée du Sud qui affiche le taux de fertilité le plus bas au monde, soit 0,7 enfant par femme en âge de procréer, contre 1,15 pour la Chine. Il faut 2,1 enfants environ par femme dans une économie développée pour remplacer les générations. Autrement dit, c’est un effondrement et il semble au moins partiellement corrélé au poids financier de la présence d’un enfant dans le foyer.
Le coût d’un enfant en Chine est relativement bien plus élevé que dans le reste du monde
A titre de comparaison, le coût moyen d’un enfant de sa naissance jusqu’à sa majorité représente 2,08 fois le PIB par tête en Australie, 2,24 en France, 4,11 aux Etats-Unis et 4,26 au Japon.
En Chine, le poids relatif important de ce coût est compliqué par la difficulté pour les femmes de concilier famille et travail. Le rapport affirme : « Il n’est pas exagéré de décrire la situation démographique actuelle comme un collapsus de la population indigène. »
En Chine, ce sont les entreprises qui supportent les coûts liés à l’absence pour maternité, ce qui rend déjà plus difficile l’obtention d’un poste par une femme en âge de procréer ; celles qui s’absentent pour donner le jour peuvent voir leurs revenus de retour au travail chuter de 12 à 17 %, et étant économiquement plus indépendantes depuis qu’elles ont largement accédé à la vie professionnelle, elles ne sont plus prêtes à faire des sacrifices, d’autant qu’elles dépassent désormais les hommes dans la sphère de l’éducation supérieure et sont plus enclines à donner la priorité à leur carrière.
Le coût de l’enfant pèse largement sur les épaules de la mère
Le rapport souligne également que les femmes en Chine consacrent 5 heures par jour à la maison et à la famille, du temps pris aussi bien sur leurs horaires potentiels de travail que de loisirs, tandis que les hommes ne perdent qu’un peu de temps libre et ne voient pas leur carrière affectée par la paternité.
Bien sûr, la pensée unique étant la même partout, le rapport recommande une plus stricte égalité entre hommes et femmes ainsi que la protection des « droits reproductifs » des femmes seules.
Il ne s’interroge pas sur le matérialisme résultant de décennies de communisme, et qui pourrait bien être à la racine de tout cela. Le communisme est par nature hostile à la famille…