Cow-boys et Indiens sont bannis des soirées d’Halloween : tout déguisement doit être non oppressif et non exclusif

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Cette fois, c’est l’université de Kent, à Canterbury, qui a émis son petit règlement sur les déguisements. Parce qu’on ne rit plus de tout et que, même si on ne voulait pas rire, on ne doit stigmatiser personne. Cow-boys, Indiens sont interdits de séjour pour les soirées à venir des étudiants – mais pas seulement. C’est une politique globale qui a démarré depuis une petite décennie aux États-Unis déjà, avant de passer à la Grande Bretagne, et qui illustre à merveille à la fois le côté inclusif de la pensée mondialiste et son extraordinaire totalitarisme.
 
La police de la pensée veille. Et bien évidemment, dans tout ça, ce sont les Blancs qui sont à blâmer – foutu peuple dominant !
 

Pour un costume d’Halloween non oppressif…

 
Le syndicat de l’Université de Kent a donc fait sa petite fiche, soi-disant au nom des 20 000 étudiants du campus de Canterbury. Pas de cow-boys, pas d’Indiens, pas de sombreros à la mexicaine, pas de versions « racailles »… mais également pas de prêtres, pas de religieuses, pas de Croisés ou de kamikases islamistes, ou encore de prophète Mahomet (on ménage toutes les religions, maintenant qu’on a suffisamment tapé sur la chrétienne).
 
Vous pouvez en revanche vous déguiser en médecin, infirmière, Grec ancien ou Romain, homme des cavernes ou extraterrestres. C’est-à-dire tout ce qui « ne fait pas mal », ce qui n’existe pas ou plus, ou ce qui est dépourvu de stéréotype culturel, étant commun à tous les pays. « S’habiller en tant que race, culture ou stéréotype est offensant » dit le syndicat et ne sera pas toléré.
 
Cela menace ce qu’on appelle outre Atlantique et maintenant outre-Manche, le « safe space », cet espace sûr où les minorités ne doivent pas se sentir agressées dans leur identité… Cette méthode relève ni plus ni moins du « non platforming » qu’on a déjà décrite sur RiTV, à savoir l’interdiction en amont de toute manifestation d’une opinion jugée offensante (sans que l’inculpé puisse se justifier d’aucune façon).
 

Un campus inclusif – on ne se moque ni des Indiens, ni des cow-boys

 
Et offensante pour qui ? Il faut apprendre à la génération flocon de neige les oukases de la pensée mondialiste. A savoir que même l’humour ou le plaisir, le jeu du masque, doivent perdre leur liberté.
 
« Les groupes d’étudiants sont libres de se déguiser en s’assurant de respecter les directives en matière de déguisement, notamment en veillant à ne pas être offensant, discriminatoire, à ne pas porter préjudice à la race, au sexe, au handicap ou à l’orientation sexuelle d’une personne, et à ne pas véhiculer de stéréotype ». Le syndicat cite également les stéréotypes des groupes politiques ou les stéréotypes des différents niveaux de classe sociale. « Cela favoriserait à nouveau un campus insalubre et exclusif ».
 
On retrouve tous azimuts les minorités définies comme telles par le politiquement correct, mais aussi les catégories jugées victimes, à tous niveaux.
 
Cela en devient tellement compliqué qu’on se heurte à des contradictions flagrantes. On interdit autant d’imiter des personnes médiatiquement honnies pour leur « inconduite sexuelle ou abus de pouvoir », telles que Harvey Weinstein, que des personnalités saluées par la jet set et les lobbys comme le transgenre Bruce Jenner devenu Caitlyn Jenner… Si le déguisement est, de fait, considéré comme une moquerie, car il semble que c’est comme ça qu’ils le voient, on devrait autoriser les premiers ! Cela prouve aussi, en passant, que la transgenre attitude est loin d’être adoptée ou du moins acceptée dans la société en général…
 

Un déguisement de Donald Trump ? Là, tu peux…

 
Cette politique ne date pas d’hier. Les universités américaines ont donné le la dès le début des années 2010.Une campagne de publicité réalisée en 2011 par des étudiants de l’Université d’Ohio avait orné de nombreuses affiches du slogan : « Nous sommes une culture pas un costume ». En 2014, le syndicat étudiant de l’université canadienne de McGill avait mis en place un système de notation avec des codes couleur rouge et vert pour les costumes jugés « discutables » ou « offensants ». Et l’année dernière, en Ontario, le syndicat d’étudiants de l’Université Brock avait publié un « protocole de déguisement » et a dressé une liste de costumes interdits le soir du 31 octobre… La politique s’est clairement étoffée et durcie avec les années.
 
Même les privilégiés du monde du show-biz n’ont qu’à se bien se tenir : l’année dernière, l’actrice américaine Hilary Duff et son petit ami s’étaient déguisés, pour une soirée, en père pèlerin et indien d’Amérique – ce n’était pas bien passé.
 
On va toujours dans le même sens, celui de l’inclusion – à tout prix. On ne choque personne, on n’évince personne. Ce faisant, on promeut néanmoins, on choisit finalement… son adversaire : la culture du Blanc colonialiste qui simplifie outrageusement et infériorise la culture qu’il prétend incarner avec son déguisement, la culture du Blanc, forcément trop riche, trop chanceux et aussi trop hétérosexuel…
 
D’ailleurs, à la question de savoir si un étudiant pouvait se déguiser en Donald Trump, l’université Brock avait répondu qu’il pouvait !
 
Clémentine Jallais