Le 17 février, un biréacteur CRJ-900LR, en provenance de Minneapolis, s’est écrasé à l’aéroport Pearson de Toronto. Les images impressionnantes ont fait le tour des réseaux, les internautes saluant le sort heureux des 76 passagers et des 4 membre d’équipage du vol Delta 4819. Il reste qu’il n’y a pas de raison flagrante apparente à cet accident improbable : l’avion a quand même fini son atterrissage à l’envers, avec une queue et une aile coupées.
Et au-delà des conditions météorologiques qui n’expliquent pas tout, on ne peut écarter une réflexion sur le duo féminin/masculin qui était aux commandes dans le cockpit (comme pour le crash du Black Hawk, le 29 janvier dernier). La compagnie aérienne Delta Airlines ne s’est jamais cachée de sa volonté jusqu’au-boutiste de féminiser coûte que coûte ses effectifs, ce qui peut poser des problèmes de sélection dans un secteur où fort peu de femmes tentent d’obtenir des places.
Mais plus généralement, cela questionne une nouvelle fois le bien-fondé du travail en binôme mixte dans des conditions à risque. Surtout que la folle pression sociale du féminisme a accentué une communication déjà naturellement particulière entre deux personnes de sexe différents : il y a des situations où l’échec est au rendez-vous.
Pour le crash d’avion à Toronto, il s’agit apparemment d’une erreur de pilotage
« Tout atterrissage dont on peut se sortir en marchant est un bon atterrissage » disait un commentateur américain. De ce point de vue, celui de Toronto serait presque bon. Hormis le fait que 21 des passagers aient été légèrement blessés et 3 plus grièvement. Le feu a pris dans la carlingue juste après que les derniers pompiers n’en sortent ; le prêtre philippin Joal Bernales qui faisait partie du vol a d’ailleurs parlé de « miracle ». Seulement il faut une bonne raison pour mettre un avion de ligne à 90 millions d’euros en carafe et risquer tant de vies d’un coup.
Et la compagnie le sait bien, qui a proposé, ni une ni deux, 30.000 dollars à chaque passager pour l’inconfort ressenti… (un geste qui « n’a aucune condition et n’affecte pas leurs droits »).
Ont été évoqués à plusieurs reprises, dans la presse, les problèmes météorologiques. Selon un reportage de CNN, le vent soufflait en rafales de 42 à 61 km/h avec un angle de 40°C par rapport à la piste. Ce qui pouvait rendre l’atterrissage délicat. Seulement, le chef des pompiers de l’aéroport Pearson de Toronto a déclaré lors d’une conférence de presse le soir de l’accident que la piste « était sèche et qu’il n’y avait pas de vent latéral ».
Quant aux compétences du commandant de bord et de son co-pilote, rapidement mis en doute sur les réseaux, la compagnie aérienne s’est empressée de donner des preuves de leur parcours exemplaire. Le capitaine a été embauché en 2007 et a exercé « des fonctions de formation de pilote et de sécurité des vols ». Quant au commandant de bord, une femme, elle a obtenu la plus haute certification de pilote en 2023 et a réussi tous ses tests de contrôle sans « aucun signal d’alarme » selon CBS News.
Considérer les hommes et les femmes comme des gadgets interchangeables est une utopie du féminisme
Où le bât blesse-t-il ? Sur les réseaux ont rapidement pullulé les remarques sexistes. Il faut dire que la compagnie aérienne concernée, Endeavor Air, une filiale de Delta, a tout fait pour, soutenant avec force une politique DEI agressive, vantant même les mérites des équipages dits « unmanned », ce qui veut dire « sans équipage », avec un jeu de mots (« sans présence d’hommes ») qui fait comprendre : « entièrement féminins ». Lorsqu’on regarde le clip promotionnel qu’elle a récemment réalisé et diffusé, on se pose de sérieuses questions – j’ai cru que c’était un canular.
Or les femmes, comme le notait The New American, ne représentent pas plus de 10 % des pilotes titulaires d’une licence de la FAA. Avoir comme politique d’en faire le premier critère de choix a pour corollaire immédiat de limiter les talents et les compétences, le vivier de sélection étant beaucoup plus petit : de la méritocratie, on passe à l’idiocratie disait l’auteur de l’article. C’est comme si on décidait de privilégier les Asiatiques dans une équipe de basket de la NBA (qui regroupe habituellement 75 % de Noirs…) : le résultat ne sera pas tout-à-fait le même !
Un autre point intéressant était cité par l’historien militaire Russ Rodgers sur American Free News Network, à savoir les difficultés soulevées par le travail en équipe mixte. Les êtres humains se comportent différemment entre eux lorsqu’ils sont en présence du sexe opposé : ce phénomène est peut-être oblitéré par notre société moderne dont la volonté est de détruire le prétendu patriarcat et de lisser les genres, mais il est largement observable :
« Les hommes et les femmes peuvent facilement se distraire les uns des autres. D’ailleurs, il est bien connu que certains des principaux lieux où commencent les aventures sont des environnements de contact rapproché, tels que le bureau, la salle de sport ou même l’église. Dans l’aviation, le cockpit est le bureau, et les membres d’équipage passent également beaucoup de temps ensemble lorsqu’ils ne volent pas. »
Alors, pas question d’affirmer quelque liaison que ce soit entre le commandant et le pilote. Néanmoins, il est avéré qu’un certain niveau de familiarité entre un homme et une femme peut nuire à leur professionnalisme. Russ Rodgers cite d’ailleurs un groupe de femmes pilotes qui a récemment participé à une émission de radio et a précisément évoqué cette réalité. Pour lui, les deux sexes « ne devraient jamais, jamais, se trouver dans le même environnement opérationnel lorsque la sécurité est en jeu ».
Oui, la folie inclusive peut tuer
Et, soulignons-le, la communication entre un homme et une femme est aujourd’hui rendue encore plus viciée par toute la pression sociale imposée par la politique woke DEI. Si le pilote est une femme, l’instructeur masculin prendra souvent quelques secondes de réflexion avant de critiquer sa conduite et de lui suggérer une autre manœuvre. Ou il le fera de façon trop policée et donc pas assez claire.
Dans le cas de l’accident de l’hélicoptère Black Hawk qui a coûté la vie à 67 personnes, la femme pilote (28 ans) avait même travaillé en tant qu’officier comme agent d’intervention en cas d’agression sexuelle. De quoi donner quelques réticences à son co-pilote masculin – certains se sont vus poursuivre pour une simple remarque, dans cette armée américaine devenue surpolitisée.
S’il n’est évidemment pas certain que cela soit la stricte origine de ces récents accidents aériens, c’est un facteur qui est loin d’être négligeable. On peut parfaitement le comparer au phénomène survenu dans l’aviation sud-coréenne où, après le crash de son Boeing 777 à l’aéroport de San Francisco en 2013, les experts ont pointé une communication trop unidirectionnelle due à la culture du pays où prédomine le respect de l’ancienneté : des mesures avaient été prises pour remédier à cet état de fait.
Sauf que là… on crée les conditions d’un tel phénomène, sans aucun autre objectif que l’idéologie de l’égalitarisme. United Airlines aussi a décidé, en 2021, que 50 % des 5.000 pilotes qu’elle formerait au cours de la prochaine décennie devront être des femmes ou des « personnes de couleur », tout comme la Federal Aviation Administration a fait le choix des minorités au détriment des compétences.
La folie inclusive tue. Le compte-rendu de la boîte noire récupérée mardi dernier sera instructif.