Reconnaissance faciale pour un embarquement sans passeport

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Eva Vlaardingerbroek, philosophe du droit néerlandaise et commentatrice politique récemment convertie à la religion catholique, volontiers taxée de « complotisme » par les grands médias, a tweeté mercredi :

« Je viens de devoir me soumettre à l’embarquement à reconnaissance faciale à l’aéroport de LAX [Los Angeles], ce qui signifie qu’ils scannent votre visage et utilisent vos données biométriques pour vous identifier au lieu de vérifier votre passeport ou votre carte d’embarquement.

« J’ai essayé de refuser, mais l’agent d’embarquement m’a aussitôt dit que c’était obligatoire et qu’il ne m’autoriserait pas à monter à bord de l’avion si je n’obtempérais pas.

« Encore un cauchemar dystopique devenu réalité. »

La mise en place expérimentale de la procédure avait été annoncée par Delta Air Lines en 2019, précise la jeune femme. A l’époque, des opposants avaient souligné que cette technologie permettrait de violer le droit au respect à la vie privée des personnes innocentes, sans aucune garantie quant à l’utilisation des données biométriques recueillies.

 

Si l’embarquement sans passeport peut se faire avec la reconnaissance faciale, on peut être pisté partout !

Les appareils de reconnaissance faciale devaient être progressivement étendus à de nombreuses portes d’embarquement à l’aéroport, c’est donc chose faite. Mais si à l’époque on se voulait rassurant en permettant aux passagers d’opter pour une méthode d’embarquement classique, cette possibilité s’est semble-t-il envolée.

Le fait intéressant est évidemment que l’identité tout entière est « lisible » dans l’image captée. Cela veut dire que le visage est en fait identifiable « administrativement » partout où l’on dispose d’une caméra et du logiciel afférant.

 

Anne Dolhein