La révolution antiraciste tue : 11 policiers abattus à Dallas, USA

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Cinq policiers ont été tués et six blessés par balles lors d’une manifestation à Dallas contre les violences policières organisée par l’association antiraciste Black lives matter. Obama évoque un « problème » qui fait honte aux USA. Un problème ? Non, Sire. Une révolution. Qui tue. Et c’est vous qui l’avez lancée.
 
La manifestation de Dallas visait à protester contre deux bavures inadmissibles commises par deux équipes de policiers contre des hommes que rien ne désignait a priori comme dangereux et qui ont été littéralement flingués à bout portant. Les images de ce qu’on ne saurait appeler autrement que des meurtres ont enflammé l’Amérique. Barack Obama a parlé d’un « problème » américain. 500 personnes auraient en effet été abattues par des policiers aux USA depuis le début de l’année. Le président impute le fait aux défauts du « système judiciaire » et aux « disparités raciales » dans l’action des policiers. Mais la cause est bien plus vaste : c’est le modèle américain lui-même qui est en panne, à cause de la révolution antiraciste menée sous la houlette d’Obama depuis huit ans. Elle tue.
 

Les communautés instrumentalisées par une révolution mondiale

 
Imbibé de la pensée du gauchiste radical Saul Alinski, le théoricien de la révolution par les « minorités défavorisées », Obama a appliqué depuis son arrivée à la Maison blanche une politique d’agitation de la communauté noire d’abord et subsidiairement de la latino. Elle a abouti notamment en 2014 aux émeutes de Ferguson après la mort d’un criminel noir, Michael Brown, abattu par un policier blanc. Elles furent attisées et suivies par une foule de manifestations gauchistes, à l’instigation du lobby antiraciste où se distinguait déjà Black lives matter. A cette époque déjà des coups de feu furent tirés contre des policiers, et une idéologie antipolicière et antiraciste a été répandue aux USA et partout dans le monde, en particulier en France, où Christiane Taubira, alors ministre de la justice, s’est particulièrement distinguée.
 

Aux USA comme ailleurs, l’idéologie antiraciste est raciste

 
Cette idéologie antiraciste est ouvertement raciste, car elle impute aux policiers blancs une intention raciste qui n’est nullement prouvée. L’agence Vox suggère qu’elle serait évidente parce que 31 % des victimes de bavures de l’année 2016 sont afro-américaines, alors que les Afro-américains ne forment que 13 % de la population des USA. Mais l’argument ne vaut rien, puisque les policiers abattent de préférence des malfaiteurs, même lors des bavures, et que la communauté noire est très surreprésentée chez les délinquants et les criminels aux USA. Ce qui est certain en revanche, et hors de contestation, c’est que l’idéologie antiraciste et antipolicière a conduit à une déligitimation des forces de l’ordre qui a maintenant des effets mortels. Cette délégitimation trouve une excuse particulièrement convaincante dans le comportement des policiers américains, qui se caractérise d’une part par un infantilisme de cow-boy qui regarde trop la télé, et de l’autre par une tension et une peur légitime, à la suite des émeutes et des agressions menées par des foules surchauffées par l’idéologie antiraciste.
 

Quand la haine théorisée tue onze policiers à Dallas

 
D’après les premiers rapports officiels, ce sont donc onze policiers qui ont été abattus à Dallas. Par au moins deux tireurs isolés qui ont été arrêtés. L’intention de tuer est avérée. Les snipers s’étaient placés soigneusement en hauteur pour avoir un meilleur poste de tir. Une cinquantaine de balles ont été tirées. Avec précision. Les cibles étaient manifestement des policiers : un seul civil a été touché par erreur. La haine du flic motivait les tireurs. Plusieurs policiers ont été touchés dans le dos alors qu’ils fuyaient. D’autre part, des bombes avaient été placées un peu partout dans Dallas. Il ne s’agit nullement d’un coup de colère, mais d’une révolution organisée. Une révolution mondiale. La haine du flic blanc, ou protecteur de l’ordre blanc, a aussi armé le bras de l’homme qui a massacré le policier français et sa compagne le mois dernier. Barack Obama commence à engranger les effets de sa stratégie. Et par un renversement dialectique qui lui est aussi cher qu’habituel, ils lui servent à dénoncer le « problème racial » qui frapperait les USA. Entendez, les Blancs américains. Ce qui est à la fois minimiser la question et la fausser : c’est le système américain et son prétendu melting-pot qui ne fonctionnent pas. La révolution antiraciste d’Obama profite de cette panne et l’aggrave. L’embuscade de Dallas fera date : c’est la première fois qu’elle tue massivement.
 

Pauline Mille