Il faut lever l’interdiction du DDT, cause de la gravité du virus Zika…

DDT virus Zika lever interdiction
Le DDT, interdit en 1972.

 
Alors que l’OMS vient de déclarer que la propagation du virus Zika est une urgence de santé publique d’ordre mondial, certains experts font valoir que l’interdiction du DDT a permis la prolifération des agents pathogènes véhiculés par les moustiques, dont le virus Zika, et appellent à une levée de l’interdiction de cet insecticide très efficace. Les responsables de santé s’inquiètent de la relation de cause à effet entre la propagation du virus et le nombre de cas de microcéphalie, alors qu’au cours des décennies passées, le virus n’engendrait pas de complications irréversibles chez les sujets infectés.
 

L’interdiction du DDT, cause de la gravité des virus

 
Le DDT a été interdit en 1972 par l’Agence américaine de protection de l’environnement. D’autres pays ont suivi depuis et en 2001, l’utilisation agricole du DDT a été interdite par la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants.
 
Or, l’utilisation du DDT en tant que pesticide, que beaucoup qualifiaient de « miraculeux », avait permis d’éradiquer des maladies comme la fièvre jaune ou encore le typhus qui a disparu de Naples en 3 semaines en 1943. Il avait même permis la quasi éradication de la malaria avant qu’il ne soit interdit. Depuis 1997, les niveaux de mortalité due à la malaria sont équivalents à ceux d’avant l’utilisation du pesticide.
 
Les opposants aux DDT ont imposé – fallacieusement selon de nombreux scientifiques – l’idée que le pesticide était toxique et cancérigène, assurant que son accumulation dans l’environnement aboutissait à sa concentration dans la chaîne alimentaire.
 

Lever l’interdiction du DDT, une catastrophe pour les malthusiens

 
Mais un article du Pr A.G. Smith de l’Université de Leicester publié dans le journal médical britannique The Lancet en 1968, affirmait déjà : « Les premières informations toxicologiques sur le DDT sont rassurantes ; il semblerait que les risques sévères pour la santé soient infimes. » Compte tenu du recours massif au DDT, notamment dans les années 1940 où quantité de personnes ont été exposées délibérément à de très fortes concentrations de DDT, sans effets nocifs avérés, « le bilan d’innocuité sur les êtres humains est très satisfaisant », notait encore l’article.
 
Le Pr Gordon Edwards de l’Université de San Jose ingurgitait quant à lui une cuillère à soupe de DDT en poudre lors de ses conférences publiques visant à convaincre de l’innocuité du pesticide. Il n’en est pas mort…
 

Le DDT, la solution immédiate contre le virus Zika

 
Mais pour mieux comprendre l’interdiction, il faut rappeler que pour d’autres, le DDT était responsable des problèmes de « surpopulation ». C’était notamment l’avis de Alexander King, co-fondateur du Club de Rome, partisan de la réduction la population mondiale. Le malthusien Paul Ehrlich partageait cet avis. Il écrivait dès 1968 dans son livre The Population Bomb que « tout vie sauvée cette année dans les pays pauvres diminue la qualité de vie des générations à venir », et s’opposait au DDT en tant qu’ « agent exporté de protection contre la mortalité ».
 
C’est ce type d’argument qui a conduit les organisations mondiales comme l’OMS, l’UNICEF ou l’USAID à privilégier la recherche de vaccins – actuellement inefficaces – tout en limitant la recherche sur insecticides alternatifs, au lieu d’autoriser à nouveau le DDT. On peut affirmer que cette opposition au DDT est directement lié aujourd’hui l’expansion actuelle de l’épidémie du virus Zika. Le Brésil « perd la bataille » contre le moustique vecteur de la maladie, selon les propos du ministre brésilien de la Santé, Marcelo Castro.
 
De l’avis de plusieurs scientifiques, le DDT représente le meilleur espoir de mettre en échec le virus Zika, avant qu’un vaccin ne puisse éventuellement être trouvé.
 

Nicklas Pélès de Saint Phalle