Le Conseil des ministres du gouvernement socialo-communiste espagnol du Premier ministre Pedro Sanchez a approuvé mardi la création d’une commission interministérielle chargé de la « resignification » du sanctuaire catholique où reposent les restes de combattants des deux bords de la Guerre civile d’Espagne, par la volonté du général Franco. Celui-ci a été exhumé et transféré dans un obscur cimetière de la banlieue de Madrid ; mais cela ne suffit pas aux révisionnistes qui veulent en finir avec l’identité chrétienne du lieu. La commission mise sur pied cette semaine deviendra opérationnelle dans un mois : « C’est une étape de la plus haute importance pour convertir cet espace afin qu’il promeuve les valeurs constitutionnelles », a commenté la porte-parole du gouvernement, Pilar Alegría. Rien n’est laissé au hasard, puisque le ministre de la politique territoriale et de la mémoire démocratique, Angel Victor Torres, est à la tête du mouvement de laïcisation du site et a affirmé qu’il veut voir partir les Bénédictins de Los Caídos. Son intention est de transformer le sanctuaire en « Centre d’interprétation » et on procédera à l’« extinction et à la liquidation de la Sainte Croix ». On créera un musée de la « Mémoire démocratique », mais à Madrid. Plusieurs ministères seront par ailleurs représentés dans la commission, y compris ceux de la transition écologique ou des transports et de la mobilité durable. La Révolution est un bloc.