Exhumation de José Antonio Primo de Rivera : sa tombe « profanée » par le gouvernement espagnol

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Au petit matin, lundi, les restes mortels de José Antonio Primo de Rivera, fondateur de la Phalange, ont été exhumés sur ordre du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez. Sa présence dans monument national à tous les morts de la Guerre d’Espagne, le Valle de los Caídos, était accusée de faire perdurer en ce lieu un élément d’« apologie du franquisme », d’où le corps du général Franco avait été extrait il y a trois ans et demi pour être enfoui dans un coin inaccessible d’un cimetière à proximité de Madrid. Aussi l’exécutif espagnol a-t-il procédé à cette nouvelle translation malveillante, avec l’accord des descendants de « José Antonio », pour déplacer sa dépouille qui repose désormais dans le cimetière San Isidro de Madrid auprès de membres de sa famille. Le parti Vox a qualifié l’acte de « profanation ».

José Antonio Primo de Rivera, fils de Miguel Primo de Rivera qui dirigea l’Espagne de 1923 à 1930, est présenté comme l’inventeur d’un fascisme à l’espagnole, mais c’est en catholique convaincu qu’il créa un mouvement nationaliste et contre-révolutionnaire et anti-libéral et anti socialo-communiste, ce qui lui valut la haine des Républicains espagnols. C’est au tout début de la Guerre d’Espagne, en novembre 1936, qu’il fut pris et sommairement exécuté par les « Rouges ».

 

L’exhumation d’un fusillé victime de la haine « Rouge »

Avant d’être fusillé, il proclama : « Puisse mon sang être le dernier sang espagnol à être versé à cause d’une discorde civile. » Il n’en fut rien : c’est une sanglante guerre civile qui fit rage pendant trois ans, ponctuée de persécutions de la foi catholique ; des milliers de prêtres et de religieux furent assassinés, prenant dans certaines régions des allures d’extermination. Mais au-delà de cette violence, les révolutionnaires ajoutèrent la barbarie aux massacres, profanant des cimetières et particulièrement des tombes d’ecclésiastiques pour exposer les corps en décomposition aux foules.

Certes l’exhumation de Primo de Rivera ne s’est pas faite dans ce contexte abominable ; c’est dans un cortège et sous la protection policière (on craignait les nostalgiques de la Falange) qu’il a été conduit à Madrid. Où de fait, quelques phalangistes l’attendaient – tout cela s’est terminé en échauffourées avec les forces de l’ordre.

Mais il y a une logique : une volonté de revanche et de dénigrement. Comme l’a souligné Santiago Abascal, président du parti Vox en Espagne, alors que l’exhumation était encore à l’état de projet : « Ils veulent profaner des tombes et déterrer des haines. Ceux qui l’ont fusillé veulent déterrer le corps de José Antonio Primo de Rivera. »

 

José Antonio n’a plus sa tombe au “Valle de los Caídos”

Abascal a déclaré le week-end dernier lors d’un meeting à Majorque : « Que fait le président du gouvernement quand il a des problèmes ? Il déterre des corps. Ce lundi, une nouvelle fois, ils vont sortir quelqu’un qui reposait en paix et qui fut fusillé par le camp socialiste… Et cela ne leur a pas suffi. Ils ont décidé de faire pression sur la famille avant que le gouvernement ne profane sa tombe. Nous, au contraire, nous voulons respecter et faire nôtres tous les Espagnols qui luttèrent alors, parfois de manière erronée, pensant qu’ils faisaient le meilleur choix pour ce pays. »

Le porte-parole de Vox, Jorge Buxadé, a dénoncé la « haine » qui a présidé à cet acte : « Le 24 avril 1903, José Antonio Primo de Rivera voyait le jour. Exactement 120 ans plus tard, une doctrine criminelle profane sa tombe et profane notre histoire. S’ils ne respectent pas les morts, qui peut croire qu’ils respectent les vivants, les travailleurs, les hommes de la terre, ceux qui ont vocation à servir l’Espagne ? Par intérêt électoral ? Non, par haine d’eux-mêmes. Je hais leur ignorance, je hais leur haine. »

 

Jeanne Smits