Des cours sur la communauté LGBT pour les demandeurs d’asile aux Pays-Bas

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« Réfugiés LGBT » aux Pays-Bas durant la Gay Pride, le 1er août 2015.

 
Le ministre néerlandais de l’Education, la travailliste Jet Bussema, connue pour son engagement au service de l’« émancipation », va mettre en place des cours sur la communauté LGBT dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile aux Pays-Bas. Elle a commenté cette initiative en déclarant : « Nous n’avons pas le droit d’être naïfs. Les réfugiés viennent de pays où les droits des femmes ne sont pas toujours respectés, où les droits des homosexuels ne vont pas de soi. Nous allons signifier que la discrimination n’est pas tolérée. »
 
L’un des objectifs de l’initiative sera d’aider les demandeurs d’asile homosexuels à entrer en contact avec la communauté LGBT aux Pays-Bas.
 
Mme Bussema a indiqué que le programme sera mis en œuvre dans tous les centres pour demandeurs d’asile, à charge pour leurs responsables de mettre en place au coup par coup les modalités de l’enseignement – ou pour être plus précis, de l’endoctrinement. Sous formes de cours, de groupes de discussion ou tout autre moyen qui sera jugé apte pour aborder ces « questions difficiles », les formations proposées s’appuieront sur le matériel déjà utilisé dans les écoles pour donner des informations sur les LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans) en vue d’améliorer leurs conditions d’accueil et de vie.
 

Les migrants aux Pays-Bas vont devoir apprendre à respecter la communauté LGBT

 
Il s’agit de la méthode Gay-Straight Alliance (alliance gays-hétéros) qui laisse aux directeurs d’écoles et aux professeurs la charge d’informer les élèves afin de créer pour les LGBT « une ambiance sécurisée où ils puissent être eux-mêmes », pour reprendre les paroles du ministre.
 
Dans le cadre de ce programme, l’organisation COC – lobby homosexualiste qui a multiplié au cours de ces dernières années les actions pour empêcher notamment l’objection de conscience en la matière – est un partenaire agréé des écoles ; le ministre entend l’impliquer dans les cours imposés aux demandeurs d’asile. Ceux-ci pourront également être dispensés par le COA, organe d’accueil des demandeurs d’asile, dont les collaborateurs sont tous « formés à la problématique LGBT », par des demandeurs d’asile ou par l’organisation des policiers homosexuels, « Roze in blauw » (« rose en bleu »). Il s’agira avant tout de trouver des personnes en qui les réfugiés LGBT « pourront avoir confiance ».
 
Les LGBT souffrent doublement dans les centres pour demandeurs d’asile, affirme Jet Bussemaker : ils ont dû fuir des pays en guerre « et ne rencontrent pas la compassion que l’on pourrait désirer au cours de leur voyage ou à l’arrivée dans leur pays de destination ». Elle s’est rendue la semaine dernière dans un centre d’accueil, accompagnée de militants du COC, où elle a été « impressionnée » par ce qu’elle a vu : « Un transgenre qui veut continuer sa vie en tant que femme mais qui en traversant la Turquie a eu si peur qu’il s’est fait pousser la barbe. Un autre a fui parce que ses amis homosexuels ont été assassinés. Ici au centre d’accueil il retrouve des personnes issues de ce même monde arabe qu’il a fui. Il y en a qui ne veulent pas non plus des homosexuels… »
 

Cours et groupes de parole dans les centres pour demandeurs d’asile

 
Voilà une manière de reconnaître que la migration massive ne fait à l’occasion que déplacer les mœurs et les difficultés auxquels les migrants cherchent à échapper vers l’Europe… Dans ce domaine, on notera que les LGBT font l’objet de davantage de sollicitude que les chrétiens : l’islam, c’est bien, l’homophobie, c’est mal.
 
Pour autant il n’est pas question de mettre les demandeurs d’asile LGBT dans des structures à part, ainsi que l’a fait récemment le COA à Amsterdam. Cette décision provisoire, a indiqué Jet Bussemaker, répondait à une situation d’urgence et doit rester exceptionnelle. La règle, c’est que « les normes et valeurs néerlandaises sont applicables dans les centres d’accueil ». Quitte à punir les contrevenants.
 

Relativisme obligatoire pour les migrants aux Pays-Bas

 
Ce n’est pas seulement la « compassion » qui motive le ministre. Elle a indiqué qu’à son sens le discours pro-LGBT est au premier plan des mesures d’intégration des réfugiés, notamment pour contrer le discours du Parti de la liberté, anti-immigrationniste, qui centralise les signalements d’inconduite des demandeurs d’asile : « Le plus urgent n’est pas d’appendre la langue ou de chercher un toit. Non : il faut tout de suite et clairement les mettre au courant de nos normes et de nos valeurs. Je veux empêcher que Geert Wilders ne se voie offrir un boulevard pour invoquer de fausses oppositions. Du genre : tous les demandeurs d’asile sont contre les droits des femmes et des homosexuels. Car c’est n’importe quoi. Nous devons mener le plus tôt possible une discussion avec les demandeurs d’asile sur les caractéristiques de notre vivre ensemble aux Pays-Bas. »
 
C’est tout le paradoxe d’une situation où l’Occident tente de contrer les abus et les pratiques barbares de cultures hostiles au christianisme en imposant aux étrangers un discours relativiste, maçonnique et obligatoire qui pourrait bien augmenter leur mépris à l’égard des « pays d’accueil ».
 

Anne Dolhein