Plus de papier : sous prétexte d’écologie et d’économies, les députés français n’auront plus le droit de présenter une version papier de leurs amendements et de leur travail parlementaire en général. On leur impose de se servir d’une « tablette tactile » informatique, en leur laissant le choix entre deux marques. Le coût de l’investissement nécessaire est évalué à deux cent mille euros et l’économie annuelle à 40.000. A voir, mais en admettant que le calcul soit juste, cela signifie quatre choses au moins : la fin du libre choix par le député de ses moyens, sa dépendance à deux grandes marques d’informatique, la fin concomitante du secret de ses décisions et de son travail, et surtout la fin de la traçabilité des décisions. Cela se constate tous les jours avec le travail en ligne : le support papier n’est pas manipulable comme l’est une version électronique, perpétuellement modifiable. Le papier reste, l’informatique vole.