Ecosse : refus du don de sang d’un homme qui refusait de dire s’il était « enceinte » ou non

Don sang homme enceinte
 

Steffen McAndrew, médecin généraliste à Prestwick en Ecosse, n’a pas pu donner son sang parce qu’il avait refusé de dire s’il était ou non « enceinte ». Question « farfelue », a-t-il expliqué en racontant sa mésaventure à la presse. Il avait répondu qu’étant un homme, il ne pouvait porter un enfant. Scandale ! Le Dr McAndrew a été aussitôt renvoyé, car l’infirmière qui l’interrogeait a jugé que sa réponse ne permettait pas d’assurer sa sécurité.

Il n’est certes pas recommandé aux femmes enceintes ou ayant accouché récemment de donner leur sang, mais il est sans doute encore plus urgent pour le bien de tous les Britanniques que les infirmières acquièrent un peu de bon sens.

Le Service national écossais de transfusion sanguine (SNBTS) a depuis lors reconnu que la formulation de l’interrogatoire pouvait surprendre, mais que cette question avait été introduite il y a un an pour la « sécurité des donneurs », chacun étant censé confirmer s’il est « enceint » ou l’a été récemment, quel que soit son sexe.

 

Des hommes « enceintes » pour faire politiquement correct

Si le SNBTS a annoncé une mise à jour du formulaire (peut-être au mois de juillet) à la suite de cet incident surréaliste, il prévoit toujours de demander aux donneurs masculins de répondre à une question sur leur éventuel état de grossesse, mais en l’assortissant d’une note : « À la suite des réactions des donneurs, nous prévoyons d’actualiser la formulation de la question : “Êtes-vous enceinte ou l’avez-vous été au cours des six derniers mois ? (Si la question est sans objet, veuillez cocher la case ‘non’.)” »

Le Dr McAndrew dénonce l’idéologie du genre qui s’affiche ici par déférence aux injonctions de certains militants transgenres qui affirment que les hommes peuvent tomber « enceints », tant ils sont persuadés que les « hommes » transgenres, qui sont biologiquement des femmes, sont littéralement des hommes. Il est vrai que le National Health Service a pu envisager de faire bénéficier les hommes de transplantations d’utérus, tous frais payés… Mais la technique n’est pas au point.

 

Le don du sang inclusif ou interdit

« Dire que c’est absurde est un euphémisme. J’ai le sentiment qu’il s’agit d’un politiquement correct poussé à l’extrême, qui s’efforce d’apaiser le lobby du genre. C’est un problème fondamental au sein du National Health Service (et de la société) que le bon sens ait été perdu, oblitéré », tempête aujourd’hui le Dr McAndrew.

Le pire, c’est que les dons du sang sauvent des vies. A force de politiquement correct, l’aurait-on oublié ?

 

Anne Dolhein