L’abondance, la vigueur et l’agressivité des lamentations qui ont accueilli la décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat donne une petite idée de l’importance du tabou auquel il s’est attaqué. On nous parle d’apocalypse. Pour Christopher Booker, chroniqueur climatosceptique dans la presse britannique, « Il est pourtant impossible d’en saisir la véritable signification sans savoir à quel point cet accord de Paris est devenu l’un des événements les plus malhonnêtement et les plus trompeusement présentés de l’histoire récente ». En réalité, Trump a porté au grand jour ses mensonges sur lesquels on est tous prié d’être d’accord : il a montré que le roi est nu.
« La raison pour laquelle la BBC a immédiatement donné la parole à un commentateur chargé de décrire la décision de Trump d’“apocalyptique, paranoïaque et délirante” est celle-ci : le président venait mettre en évidence toute la propagande, les fausses affirmations et les mensonges qui ont conduit même un zélé lutteur pour le climat aussi connu que James Hansen à qualifier l’accord, en son temps, d’“imposture” et d’“escroquerie” », observe Christopher Booker.
Donald Trump a dit la vérité sur l’Accord de Paris
On connaît l’ambition des alarmistes alignés derrière Obama, qui espérait, après les échecs de Kyoto et de Copenhague, obtenir un consensus qui obligerait les pays à des réductions d’émissions de CO2 tellement drastiques qu’elles allaient – on ne sait trop comment – empêcher des températures globales d’augmenter de plus de 2 degrés Celsius.
Booker rappelle que l’accord de la Chine et de l’Inde, à la tête des pays en voie de développement qui se trouvent être également parmi les trois plus gros « pollueurs » en termes de CO2 (le CO2, faut-il le rappeler, n’est pas un poison et il est même indispensable à la fertilisation de la végétation terrestre), ont fait acheter leur adhésion par la mise en place d’un Fonds vert pour le climat, prévoyant que les nations développées leur verseraient 100 milliards de dollars par an pour les aider à « décarboniser » en basculant vers les énergies renouvelables.
Booker rappelle que dès un mois avant la COP 21, il mettait lui-même en évidence le fait que rien de tout cela ne se produirait dans les faits. « La raison pour laquelle on l’a simplement intitulé l’Accord de Paris est bien qu’il n’y aurait jamais de traité légalement contraignant. Mais le secret vraiment honteux de Paris, que Trump est devenu le premier leader mondial à mettre au jour, se trouvait dans une série de documents rassemblés sous le nom de “contributions décidées à l’échelle nationale” (les INDC). Sur ce point, chaque pays exposait son propre plan pour montrer comment, d’ici à 2030, il avait l’intention de remplir les “objectifs climatiques” désirés », rappelle le journaliste.
L’Accord de Paris : un plan pour permettre l’augmentation des émissions carbone de la Chine et de l’Inde
La Chine et l’Inde et d’autres pays en développement ont bien sûr fait montre d’adhérer à ce programme, annonçant à qui mieux mieux des projets de recours accélérés aux énergies dites renouvelables : l’éolien, le photovoltaïque et le reste. « Mais, enfouie parmi les clauses en petits caractères, et telle que l’a exhumée le chercheur méticuleux, Paul Homewood sur son blog NotALotOfPeopleKnowThat, se trouvait la vraie histoire, dévastatrice ».
Une histoire que Donald Trump a osé proclamer avec toute la publicité que lui donne son statut. « Ainsi que Trump l’a dit, la Chine et l’Inde avaient en réalité le projet de construire des centaines de nouvelles centrales au charbon, en doublant et en triplant leurs émissions. L’analyse des INDC soumise par les 20 pays de tête en termes d’émissions carbone montrait que chaque pays en développement avait un plan similaire. Le Fonds vert pour le climat à 100 milliards de dollars par an, comme l’a également expliqué Trump, est aussi un simple conte de fées. A ce jour, seul 1 milliard a été souscrit, en quasi totalité – grâce à Obama – par les Etats-Unis », montre Booker.
COP 21 : le roi est nu, révèle Trump
Celui-ci juge que les déclarations de Trump peuvent être qualifiées d’« americanocentriques » mais que cela se justifie dans la mesure où il a montré que les Etats-Unis avaient été engagés par Obama dans un processus où ils auraient dû payer le prix économique le plus fort en termes d’argent et d’emplois perdus en vue d’un accord qui permettrait à la Chine, à l’Inde et aux autres de prendre l’argent américain tout en continuant d’émettre du CO2 comme avant. « C’est pourquoi il a eu bien raison de retirer les Etats-Unis d’un des accords les plus frauduleux que le monde ait jamais connu », constate Booker.
Il voit une autre raison de se réjouir : « Rien de tout cela n’aura le moindre effet sur ce qu’il adviendra du climat mondial. Les gens qui affichent tant de colère aujourd’hui regardent dans la mauvaise direction pour déterminer ce qui fait changer le climat, depuis le début ».