Cinq drones ont survolé des sites sensibles de Paris, dont l’ambassade des Etats-Unis, entre minuit et six heures du matin, dans la nuit de lundi à mardi. Sans que les forces de l’ordre soient en mesure de dire quoi que ce soit sur leur origine…
Un de ces engins, un appareil à hélices de petite taille, a été vu par des gendarmes qui se tenaient en faction devant l’ambassade américaine vers minuit. Selon la police, il volait entre 100 et 300 mètres d’altitude à l’aplomb du bâtiment.
Plus tard dans la nuit, soit vers deux heures du matin, un drone – un autre ou le même – a été vu survolant la Tour Eiffel. Et, plus tard encore, deux ou trois autres drones ont été repérés dans le quartier de la Tour Eiffel, celui de la Bastille, ou encore du côté de la Tour Montparnasse, du ministère de l’Intérieur et de la rue du Faubourg Saint-Honoré, soit à proximité du palais de l’Elysée.
Plusieurs vols de drones au-dessus de Paris
Enfin, affirme la police, sans pouvoir préciser s’il s’agissait d’actions coordonnées, ou d’actions indépendantes, un dernier de ces drones a également été vu vers cinq ou six heures du matin dans le quartier des Invalides.
A la suite de ces survols, des policiers ont été mobilisés au sol pour tenter de retrouver les pilotes de ces appareils mais en vain.
« Ce sont les tout premiers éléments, affirme-t-on de source judiciaire. Tout cela doit être affiné dans le cadre de l’enquête. Les policiers et les gendarmes vont être entendus. » De son côté, la gendarmerie des transports aériens a été saisie par le parquet de Paris.
Des sites nucléaires survols ces derniers mois
On apprend à cette occasion que, depuis le début du mois d’octobre, dix-sept sites nucléaires ont ainsi été survolés par des drones, dont certains à plusieurs reprises.
Il faut noter que, à Paris comme dans toutes les villes françaises, l’accès à l’espace aérien est interdit aux drones, et autres appareils volants. La Direction générale de l’aviation civile précise que « le survol des agglomérations ou des rassemblements de personnes n’est possible que dans le cadre d’une autorisation préfectorale délivrée après avis du service de la défense et de la direction régionale de l’aviation civile ». De nuit, l’interdiction est encore plus stricte, puisqu’elle est valable même en dehors des agglomérations. Tout contrevenant risque jusqu’à un an de prison et 75.000 euros d’amende. Il va de soi que, dans le cas d’une action malveillante, et a fortiori terroriste, cette interdiction ne pèserait que de peu de poids…