Un vulgarisateur polygraphe du CNRS, Jean Baptiste Fressoz, vient de porter avec le livre l’Evénement anthropocène sa pierre à la grosse farce de l’anthropocène, qui est depuis l’an 2000 la nouvelle théorie propre à culpabiliser l’homme pour le tenir en laisse.
Fressoz a commenté pour le Figaro une récente étude de l’université de Stanford publiée par Science et relayée par le magazine Time, selon laquelle le nombre des espèces vivant sur la Terre aurait diminué d’un quart depuis cinq cents ans, ce qui ferait entrer la Terre dans une phase d’extinction massive telle qu’elle n’en avait pas connu depuis soixante-cinq millions d’année, depuis la fin des dinosaures. Et cette fois on n’accuse plus tel astéroïde ou tel changement de climat, c’est l’homme le responsable. Ainsi est définie une nouvelle ère géologique, comparable au Crétacé ou au Jurassique, caractérisée par le fait que l’homme serait le principal auteur de son environnement. Cerise sur le gâteau, cette fumisterie est l’œuvre à l’origine de Paul Crutzen, un néerlandais qui reçut en le prix Nobel de chimie pour avoir annoncé la destruction de la planète par la diminution de la couche d’ozone, autre pitrerie qu’il avait dû démentir en toute discrétion. Le drame est que ce genre d’impostures sert à culpabiliser l’homme pour lui faire renoncer, par exemple, à la croissance. Ici, l’autorité d’une science dévoyée amplement relayée par les médias fonde une manipulation majeure des esprits.