En Ecosse, le Premier ministre Nicola Sturgeon, chef du parti séparatiste SNP, veut maintenir l’immigration de masse après le Brexit

Ecosse Sturgeon SNP immigration Brexit
 
Nicola Sturgeon veut amplifier l’immigration en Ecosse afin, dit-elle, de compenser le vieillissement de la population écossaise, de maintenir les services à la population et de dynamiser l’économie. Le Premier ministre écossais, chef du parti séparatiste SNP (Scottish National Party) vient de proposer de « changer de discours » pour rendre l’immigration de masse plus désirable et obtenir l’adhésion des Ecossais à l’ouverture des frontières malgré le Brexit.
 
Le SNP ne voulait pas du Brexit pour plusieurs raisons, notamment du fait que l’appartenance à l’Union européenne a tendance à diluer toujours plus les Etats-nations pris en étau entre l’UE supranationale et les régionalismes encouragés par Bruxelles. Le référendum sur l’indépendance de l’Ecosse de 2014 s’est soldé par un échec pour le SNP, une petite majorité d’Ecossais se sentant encore britanniques, mais le Premier ministre écossais Nicola Sturgeon n’a pas renoncé à disloquer le Royaume-Uni. Ni même à modifier profondément la face de l’Ecosse par le biais des portes ouvertes à l’immigration présentée comme inévitable…
 

Nicola Sturgeon et le SNP veulent un débat sur l’immigration pour après le Brexit, mais une majorité d’Écossais refusent un régime spécial pour l’Écosse

 
« Il faut changer de discours » sur l’immigration, a donc martelé Mme Sturgeon qui, soutenue par son ministre pour le Brexit, appelle à un nouveau débat à un moment où le Brexit risque d’assécher l’afflux d’immigrants de l’UE en Ecosse : « Pendant ces quinze dernières années, l’immigration en provenance de l’UE a permis d’inverser le déclin à long terme de la population écossaise et de réduire l’impact du vieillissement de la population. (…) D’ici à 2041, toute la croissance prévue de notre population viendra de l’immigration. Sans elle, notre population pourrait se réduire, ce qui réduirait notre capacité à faire croître notre économie et à financer nos services publics », a-t-elle averti.
 
La tâche est ardue à un moment où un sondage du National Centre for Social Research nous apprend que 63 % des Ecossais veulent les mêmes règles que le reste du Royaume-Uni en matière d’immigration après le Brexit et 59 % ne veulent plus de la libre circulation des citoyens des pays de l’UE. Nicola Sturgeon entend inverser les choses en faisant pression sur l’opinion.
 

Les séparatistes sur la même longueur d’onde que Bruxelles et que les mondialistes pour une immigration de remplacement

 
Mais si le discours des indépendantistes écossais se centre sur l’économie et le social, l’expérience de la Catalogne montre que l’immigration de masse voulue par ce genre de séparatistes a surtout un autre but : accroître toujours plus le nombre d’habitants sans attache affective avec la nation afin de favoriser la victoire dans un futur référendum sur l’indépendance. En Grande-Bretagne, la même volonté de favoriser l’immigration de masse est aussi répandue parmi les élites politiques du Pays de Galles, notamment au sein de la gauche et des indépendantistes.
 
C’est la même stratégie « remplaciste » qui, poursuivant un but de dilution des identités nationales sous couvert de compenser le vieillissement de la population et de favoriser la croissance économique, caractérise les « élites » européennes. « L’Europe va avoir besoin de 6 millions d’immigrés », affirmait le Commissaire européen Dimitris Avramopoulos à Genève en mars 2017. Tout comme les « élites » mondialistes : l’UE doit « tout faire pour miner l’homogénéité de ses Etats membres », déclarait Peter Sutherland en 2012 devant la Chambre des Lords britannique.
 

Olivier Bault