La gauche américaine se lamente, car une telle nouvelle pourrait servir les ambitions de Trump : les résultats des lycéens atteignent des niveaux dramatiquement et surtout historiquement bas. Alors que les pays asiatiques dominent toujours plus le classement PISA, les Etats-Unis s’enfoncent dans la médiocrité (la France n’est pas mal, non plus). La perte d’apprentissage est importante et généralisée. Et on ne sait plus quels facteurs accuser, entre le smartphone, les réseaux sociaux, l’Intelligence Artificielle… autant d’éléments effectivement déterminants, mais non suffisants.
On oublie trop que dans beaucoup de pays occidentaux, la culture et donc l’éducation confisquée par la gauche s’est préoccupée, avant toute chose, de distiller ses idées, d’imposer son idéologie. On l’a vue dans l’Hexagone avec, entre autres, le règne délétère de méthodes pédagogiques qui ont engendré des « générations décervelées » comme l’écrit Jeanne Smits depuis de nombreuses années.
Laisser aux écoles la liberté de redonner du sens à l’enseignement, à travers l’innovation et la réintroduction de méthodes qui ont donné leurs fruits, la fidélité à l’héritage et à la tradition culturels ? C’est le grand cauchemar des Démocrates américains que de perdre leur leadership fédéral. Mais ces échecs répétés et manifestes dans les classements donnent de l’eau au moulin de Trump qui fait tout pour démanteler le ministère de l’Education.
Résultats des lycéens : la ministre de l’Education a dénoncé une « tendance dévastatrice »
L’Evaluation nationale des progrès de l’éducation (NAEP), communément appelée le bulletin scolaire national, a été publié la semaine dernière par le ministère : « Les élèves américains ont des résultats historiquement bas dans l’ensemble du primaire et du secondaire. »
Seuls 35 % des lycéens de dernière année maîtrisaient la lecture, soit le score le plus bas depuis le début de l’évaluation en 1992, et seuls 22 % avaient un niveau satisfaisant en mathématiques. Seul un élève sur cinq était capable de tirer une conclusion d’une dissertation argumentative, et seulement 60 % des élèves étaient capables de déduire la population d’une zone géographique après en avoir reçu la taille et la densité, nous dit The Wall Street Journal.
En bref, il n’existe aucune matière académique dans laquelle plus de la moitié des élèves des écoles publiques américaines soient compétents. D’autre part, les élèves déjà en difficulté ont eu tendance à prendre du retard, creusant un écart encore plus grand entre les meilleurs et les moins bons. Le taux d’absentéisme a augmenté de 26 % par rapport à 2019, sans compter les comportements inappropriés. Rares sont les groupes d’élèves et les régions du pays qui aient été totalement épargnés par cette évolution.
C’est un fait : « Les élèves abordent la vie avec moins de compétences et de connaissances fondamentales que leurs prédécesseurs il y a dix ans », a déclaré au WSJ la directrice exécutive du comité qui a supervisé les tests.
Ces pays où la consommation passive et la régurgitation de contenu deviennent la norme
A tout malheur, on cherche une cause… Pour les experts, rien n’est évident de manière absolue.
Effet Covid ? Oui, des études américaines ont montré que les écoles fermées plus longtemps pour l’enseignement en présentiel ont eu tendance à connaître une baisse d’apprentissage plus importante.
Le très gauchisant New York Times l’avait lui-même reconnu, il y a un an, rapportait alors Jeanne Smits. Et certains voient arriver, avec crainte, au secondaire, les premiers de ces tout-petits de maternelle et de CP qui ont été retardés sur les plans moteur, psychologique et relationnel.
Les smartphones en cause ? Bien sûr, les écrans, et en particulier les réseaux sociaux qui y sévissent, ont agi et agissent de manière dramatique sur tous ces jeunes cerveaux non matures. « Brain rot » avait été le mot retenu, en 2024, par l’Université d’Oxford, nous en avions parlé : pourrissement du cerveau ! Et l’effet est autant obtenu par le contenu débilitant de ces TikTok et autres que par le mode de consommation boulimique qu’il induit, ce « scrolling » permanent qui abrutit l’esprit et détruit toute vie intérieure. De nombreux Etats américains, d’ailleurs, ont récemment adopté des lois limitant l’utilisation des téléphones portables dans les écoles.
Et à présent, il y a aussi les technologies de l’IA… Tant de professeurs ont déjà averti des conséquences dévastatrices pour tous ces élèves qui adoptent massivement des outils comme ChatGPT, le chatbot d’OpenAI. Leurs témoignages sont nombreux : un enseignant de Los Angeles estimait avec amertume que 40 % du travail qui leur était confié « était imprégné d’IA », rapportait le site Futurism. Certains élèves ne parviennent plus à réfléchir par eux-mêmes : des études ont parlé du phénomène de « délestage cognitif ». Leur capacité mémorielle diminue, leurs esprit critique s’effondre, les notes baissent…
Aux Etats-Unis comme en France, la gauche aux commandes n’a pas fait des merveilles
Une conjonction de facteurs ? Sûrement. Mais de l’un d’entre eux, on parle moins, à savoir l’échec du ministère (gauchiste) de l’Education. Alex Newman l’a fait à juste titre, dans une publication de TheNewAmerican : « Ce bureau a surtout servi de relais majeur aux idéologies de gauche dans les salles de classe, à travers tout le pays. » Pour ce qui est des connaissances des élèves, les données empiriques montrent une détérioration constante depuis sa création, en 1979. Faire apprendre n’a sans doute jamais été son but premier : influencer, endoctriner, en revanche, oui.
Son vaste réseau d’organisations non gouvernementales (ONG) donnant dans le transgenre, les préjugés raciaux et les privilèges chrétiens, le prouve. L’ONU, d’ailleurs, ne s’est jamais caché d’œuvrer pour obtenir « un système éducatif hautement centralisé », écrivait aussi Alex Newman, lui permettant de contrôler, de diffuser, et ainsi de faire évoluer mentalités et croyances. L’école laïque prétendument neutre est un mensonge éhonté.
Le schéma a été le même en France, tout comme les effets. Le tout récent rapport de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), est allé jusqu’à noter qu’en France, « certains adultes français diplômés de l’université n’ont pas les compétences à l’écrit d’un enfant de 10 ans » !
Que Trump cherche à mettre un bon coup de pied dans cette construction « pourrie » est donc, sans doute, une très bonne chose. En mars dernier, il a déjà licencié la moitié des effectifs du ministère, soit environ 1.300 personnes. Maintenant, il faut une loi du Congrès pour le supprimer complètement.