On nous chante, à longueur d’année, les louanges de l’énergie renouvelable, de l’éolienne au photovoltaïque, en assurant que ces techniques nouvelles permettraient notamment de créer l’emploi. Si l’on en croit pourtant le dernier rapport d’Irena, l’agence internationale des énergies renouvelables, la réalité est souvent moins rose…
Dans ce document, on apprend que 7,7 millions de personnes travaillaient dans le secteur en 2014 – en ne tenant pas compte, pour ce calcul, des grandes centrales hydroélectriques, qui emploient à elles seules, souligne le document, 1,5 million de personnes. Ce qui donne un total de 9,2 millions de salariés pour tout le secteur des énergies renouvelables.
Par rapport à l’année précédente, le nombre de personnes employées dans le secteur a grimpé de 18 % dans le monde, avec la création d’1,2 million d’emplois.
L’énergie renouvelable à contre-emploi
« L’énergie renouvelable continue de s’affirmer comme un employeur mondial majeur, générant des avantages économiques et sociaux forts dans le monde entier », déclare-t-on à l’agence. « Cette augmentation est alimentée, en partie, par la baisse des coûts des technologies de l’énergie renouvelable, ce qui crée plus d’emplois dans l’installation, l’exploitation et la maintenance. Nous prévoyons que cette tendance à la hausse pour les énergies renouvelables continuera à se renforcer », poursuivent ses responsables. L’agence omet naturellement de mentionner les subventions étatiques considérables que reçoit le secteur et la distorsion de concurrence qu’elles engendrent.
Mais cette progression n’a rien d’égalitaire. Ainsi l’Union européenne a-t-elle connu un repli de 4 %, du fait notamment de la chute des investissements dans ce domaine. Une chute qui contredit, dans la réalité, le discours, il est vrai plus idéologique que concret, tenu par nos dirigeants.
Le meilleur des mondes ou la plus laide des sociétés ?
Malgré cela, l’idéologie ne peut admettre d’avoir tort – elle a d’ailleurs raison de son point de vue, sinon elle ne serait plus idéologie… Au contraire, elle tient à enfoncer le clou. Ainsi le Réseau pour la transition énergétique, héritier du Comité de liaison des énergies renouvelables, envisage-t-il, à l’occasion d’un colloque qui s’est ouvert aujourd’hui à Grenoble, la possibilité de vivre un jour dans une société 100 % énergies renouvelables…
On ne sait s’ils réussiront, ou même tenteront de répondre à toutes les critiques formulables, et formulées, contre un grand nombre de ces techniques. Mais c’est néanmoins ainsi que ses représentants envisagent, demain, notre société.
Une société de laquelle toute beauté aura disparu, hantée qu’elle sera par les hélices d’éoliennes et les plaques photovoltaïques.