Parents, il faut apprendre à vos enfants à se défendre contre les idées woke !

enfants parents woke défendre
 

« Parents, il faut apprendre à vos enfants à se défendre contre les idées woke ! » C’est le cri du cœur ou le cri de guerre (ou les deux en même temps) de la journaliste Karol Markowicz, chroniqueuse au New York Post, co-auteur d’un livre qui vient de paraître : Stolen Youth: How Radicals Are Erasing Innocence and Indoctrinating a Generation (« Jeunesse volée : comment les radicaux effacent l’innocence et endoctrinent une génération »). Les idées woke nous submergent, investissant tout particulièrement les cercles éducatifs et culturels, confrontant les petits enfants comme les plus grands adolescents. Aux parents de se lever pour les défendre, en formant leur esprit, en façonnant leur capacité d’analyse et de réaction.

C’est une question de survie – tout peut aller très vite.

 

Se défendre des idées woke

Il leur faut savoir déceler quand un concept, une idée leur sont imposés ; comprendre quand ils sont face à une opinion et non face à un fait. C’est la condition sine qua non pour que nos enfants puissent grandir dans le monde d’aujourd’hui. Parce que la suggestion forcée, la pression, l’endoctrinement sont à même de venir de partout et par tous : leur médecin, leur enseignant, leur coach sportif… Les idéologies progressistes radicales, comme la théorie critique de la race, la justice sociale ou la théorie du genre, sont peut-être portées par un petit groupe, mais le pouvoir et l’argent lui donnent l’influence des masses (voyez l’Ariel noire de Disney).

Markowicz se défend d’imposer quoi que ce soit : « L’objectif est d’élever des enfants résilients qui peuvent sortir dans le monde et ne pas ressentir un niveau d’anxiété qui les affaiblisse. » Des enfants libres, somme toute, autonomes dans leur pensée et leur jugement. Tels que des générations de parents sensés, à la tête bien faite, tentent d’en élever depuis la nuit des temps… Seulement, nous sommes arrivés à un point si haut de lavage de cerveau qu’un tel rappel est loin d’être superflu.

 

L’infantilisation… des parents

Deux révolutions, finalement, ont eu lieu, de manière successive.

Tout d’abord, l’abdication progressive des parents de leurs devoirs d’éducateurs. Ces derniers traitent désormais leurs enfants comme « de petits adultes » (pendant qu’eux-mêmes sont infantilisés). Les conséquences sont dramatiques. Markowicz évoque cet enfant consultant un médecin parce qu’il souffrait de la gorge : devant le refus de l’enfant d’ouvrir la bouche, la mère a baissé les bras en arguant que c’était son corps, donc son choix… Aveuglée jusqu’à l’absurdité.

Dans un second temps, a pu se mettre en place la mainmise progressive des instances éducatives et culturelles sur les enfants. La voie était libre, les éponges de ces petits cerveaux prêtes à boire la lie des idéologies progressistes. Et les parents n’ont désormais que le droit de se taire : auparavant, rappelle Markowicz, si quelqu’un demandait à un enfant de garder un secret vis-à-vis de ses parents, on considérait qu’un mal était commis à son encontre ; maintenant, les écoles cachent aux parents que leurs enfants changent de sexe…

Les choses n’allaient pas autrement dans les trois dictatures meurtrières du XXe siècle. Dans l’Allemagne nazie, l’idée de l’antisémitisme était imposée aux enfants dans les écoles et promue dans la culture, de sorte que la génération d’enfants élevés sous le régime nazi est devenue beaucoup plus antisémite que les générations précédentes ou postérieures. « En Union soviétique, les enfants étaient considérés comme les révolutionnaires ultimes (…) [Les Soviétiques] ont essayé de séparer les enfants de leurs parents pour les endoctriner » continue Markowicz qui est née en URSS et a émigré aux États-Unis, encore enfant.

Mais les Soviétiques disaient que c’était pour aider les parents à élever leurs enfants… Jamais ils n’ont osé dire que ces enfants étaient à eux, et qu’ils appartenaient à la société. Joe Biden, lui, l’a fait. Dans son discours du 24 avril dernier en l’honneur des enseignants nationaux, il a répété ce qu’il leur avait déjà dit dans son discours de l’année précédente : ces enfants sont « les vôtres lorsqu’ils sont dans la salle de classe. (…) Ce sont tous nos enfants. (…) Ce ne sont pas les enfants de quelqu’un d’autre. »

 

Les enfants utilisés comme militants

On pourrait voir une troisième étape à cette révolution du contrôle éducatif : quand la propagande passe aux mains des enfants. La gauche sait parfaitement les utiliser.

Souvenons-nous du tapis rouge déroulé au groupe d’élèves qui avaient survécu à la fusillade du lycée de Parkland, en 2018, en Floride. On avait confronté entre autres le sénateur Marco Rubio à ces adolescents, pas vraiment conscients du procédé et surtout traumatisés. Si certains sont devenus des militants, l’un d’entre eux a dit publiquement qu’il regrettait profondément cette mise en scène et qu’il s’était senti manipulé.

C’est d’ailleurs en voyant ce plaidoyer de Parkland qu’un adulte a suggéré à Greta Thunberg, comme elle l’a raconté à CNN en 2018, de faire la même chose avec le changement climatique, thématique dont il savait qu’elle était passionnée. Ce sont des méthodes de culpabilisation. « Comment peut-on se disputer avec un enfant ? » demande Markowicz. Que dire devant les nattes blondes et sages de l’adolescente suédoise ? Qui est prêt à affronter intellectuellement cette peur infantile ?

Pour Markowicz, le wokisme est bel et bien une combinaison d’idéologie de gauche et de conformisme forcé. Le wokisme ne laisse plus aucune place à la discussion. Il faut marcher sur une ligne étroite, où chaque mot est choisi : l’absence de racisme, par exemple, a cédé la place à l’antiracisme – ce qui est bien différent. Selon elle, le mot « trans » lui-même entrera bientôt en disgrâce.

Aux parents, donc, d’être, non pas des « éveillés » comme le suggère le mot « woke », mais de véritables veilleurs. Aux parents de guider leurs enfants vers l’autonomie, la liberté. Aux parents de leur montrer ce qui est bon, ce qui est vrai, ce qui est beau… autrement dit la Vérité. Nihil novi sub sole.

 

Cémentine Jallais