Les enseignants britanniques vont subir un formatage antiraciste pour mettre en cause la « blancheur »

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Selon des informations exclusives du Telegraph de Londres, les enseignants britanniques vont devoir apprendre à mettre en cause la « blancheur » – ou peut-être la « blanchitude » ? – dans le cadre de leurs cours. De nouvelles directives ont été mises au point pour la formation des enseignants, affirme le quotidien, afin d’assurer que ces futurs éducateurs se conforment à cet antiracisme et le mettent en œuvre dans leur enseignement.

Aux termes de ces orientations qui entendent diffuser les « meilleures pratiques » dans les écoles du Royaume-Uni – avec quelques variantes en Angleterre et en Ecosse – l’objectif est de « bousculer la centralité de la blancheur ». On reconnaît là le vocabulaire des tenants de la théorie critique de la race, dans laquelle le terme de « blancheur », le fait d’être blanc, fait référence aux attitudes sociales considérées comme normales par les Blancs.

Il s’agit là d’une subdivision ou d’un avatar de la théorie critique de l’école de Francfort et sa promotion du marxisme culturel avec ses multiples « minorités » et « classes » à mettre en opposition dialectique.

 

Les futurs enseignants britanniques ingurgiteront la théorie critique de la race

Ainsi, dans la théorie critique de la race, et de manière décidément raciste au demeurant, des concepts tels que la « méritocratie », l’« objectivité » et l’« individualisme » devraient être remis en question en tant qu’imposés par les Blancs.

Vous trouvez cela surprenant ? Il existe pourtant déjà des exemples de ce genre de condescendance : aux Etats-Unis, la Duke Medical School rattache à la « culture de la suprématie blanche » le fait de s’attendre à ce que les gens de couleur soient à l’heure : une attitude à proscrire au nom de la « stimulation de la pratique anti-raciste par l’éducation ». Elle a publié des directives en ce sens en dénonçant le « pinaillage » sur la ponctualité, les « dress codes » et l’expression orale. La ponctualité, s’il faut en croire le Stanford Social Innovation Review, est un produit « du capitalisme et du professionnalisme… qui privilégie la productivité par rapport aux personnes, valorise les engagements temporels, accomplit les tâches de manière linéaire et favorise souvent les personnes de race blanche et de culture occidentale ».

Question : les nouveaux professeurs des écoles britanniques vont-ils eux aussi apprendre à ne plus dénoncer les retards des élèves au motif que la ponctualité est une exigence des Blancs ?

On n’a pas le détail pour l’heure. Mais les nouvelles directives précisent que les enseignants en formation – s’ils sont blancs – doivent également être aidés à développer et à projeter une « identité raciale blanche positive ». On aimerait être une petite souris pour assister aux cours…

 

L’idéologie antiraciste voit la blancheur avec méfiance

En attendant, les directives ont été approuvées par les universités proposant une formation aux enseignants, notamment Edinburgh, Glasgow et Newcastle, ainsi que par le syndicat de l’éducation nationale, avec l’objectif affiché de contribuer à maintenir la « diversité » du personnel enseignant et à combler l’écart de niveau entre les élèves blancs et non blancs – sous-entendu, celui-ci s’explique par le défaut d’antiracisme des enseignants en place.

Le « cadre antiraciste » écossais, élaboré par le Conseil écossais des doyens de l’éducation et approuvé par dix universités, indique que les changements apportés à la formation des enseignants « bousculeront la centralité de la blancheur et permettront d’autres façons de voir, de penser et d’agir ». Ce processus pourra entraîner davantage de références au colonialisme et au racisme dans les cours, tout en instillant la compréhension de « l’impact de la blancheur ». Il s’agit, affirment encore les orientations, d’aider les enseignants à projeter dans la classe une « identité raciale blanche fondée sur la réalité et l’esprit d’alliance », sans « fausses notions de supériorité ».

Fondamentalement, et toute l’histoire de l’antiracisme politiquement instrumentalisé le prouve, on veut proscrire toute hiérarchisation des cultures et des civilisations à l’aune de la vérité et du bien objectifs.

 

Les enseignants britanniques ne devront plus avoir d’exigences racistes

Le cadre national de lutte contre le racisme pour la formation initiale des enseignants, lancé en 2023, établit ainsi que ceux qui enseignent aux futurs enseignants doivent « démystifier le mythe de l’objectivité » dans les travaux universitaires et examiner plutôt comment certains points de vue sont « réduits au silence » dans les travaux académiques, précise encore le Telegraph. Les responsables de la formation des enseignants sont même invités à lutter pour la justice raciale « par le biais de l’activisme » et du syndicalisme enseignant.

Même chanson dans les directives anglaises élaborées par l’université de Newcastle où l’on explique que le travail des enseignants « avec tous les groupes d’âge » est « crucial en vue de lutter contre le racisme ». Le guide utilise le terme « blanc » près de 400 fois, tandis que le terme « blancheur » apparaît 121 fois. Le tout avec force références à la littérature académique, à savoir les développements des universitaires partisans de la théorie critique de la race dénonçant le « privilège blanc ». Ce privilège, selon les directives, inclut le « droit à la jouissance » qui serait l’apanage des Blancs. Quant aux émotions, elles seraient « elles-mêmes racialisées ».

Dans cette optique, le racisme est toujours à sens unique. N’est raciste que le Blanc… Et on s’abstient surtout de dire que l’antiracisme est un racisme en sens contraire : la logique est manichéiste, il y a des bons et des méchants – selon un code couleur qu’il s’agit de bien fixer dans les cerveaux des jeunes !

 

Jeanne Smits