LGBT : le Bureau de l’enseignement de Toronto explique aux gays comment court-circuiter les parents

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Pour Ken Jeffers, coordinateur du Bureau de l’enseignement du district de Toronto (le TDSB), les professeurs doivent être encouragés à dire aux élèves que « c’est ok d’être gay et d’avoir l’identité qu’on veut », et ce dans le cadre de l’Education Act de la province, qui aujourd’hui fait une large place aux thèses LGBT. « Pas besoin de prendre de précaution pour en parler », a déclaré Jeffers à un groupe d’éducateurs lors d’une conférence sur la mise en œuvre d’une charte sur la tolérance à l’école, l’Accepting Schools Act, organisée par le Centre pour le genre et la diversité sexuelle. Et c’est la même instance officielle qui explique aux militants gays comment court-circuiter les parents qui pourraient vouloir résister à leurs entreprises.
 
Selon Jeffers, les parents doivent savoir que les requêtes pour retirer des élèves des discussions sur les sujets LGBT en raison de croyances religieuses « ne peuvent être honorées » parce que « cela violerait les droits politiques des droits de l’homme et les procédures du Bureau. » C’est en réalité une persécution religieuse qui s’installe.
 

Au Canada, les droits des gays et des LGBT passent avant ceux des parents

 
Dorénavant, toutes les directions de l’enseignement locales « doivent inclure l’éducation à la diversité au quotidien dans les écoles (…) le but étant que chacun apprenne les identités sexuelles de genre et autres, et sache qu’on a la responsabilité de se traiter mutuellement avec respect (…) ». Mieux : les enfants et les jeunes doivent savoir « qu’on peut apprendre quelque chose à la maison, mais que ce que l’on va apprendre à l’école sera différent », a précisé Jeffers.
 
12.000 élèves ont été retirés des écoles du district en septembre dernier par des parents critiques envers le programme d’éducation sexuelle révisé du gouvernement de gauche. Mais ces nombreuses requêtes ne sauraient être traitées en bloc par le Bureau dans le cadre de l’aménagement des droits liés à la religion, selon Jeffers : « Les parents doivent un par un démontrer que leur enfant se sent affecté par le programme… »
 

Endoctriner les enfants, court-circuiter les parents : le Bureau de l’Enseignement du Toronto explique…

 
Tout enfant de moins de 16 ans doit obtenir la permission de ses parents pour déposer une requête d’aménagement religieux, mais la loi sur les services à l’enfant et à la famille et celle sur l’enseignement disent clairement que la sécurité de l’enfant est prioritaire et que ses droits ont la primauté sur ceux des parents ou du tuteur… « En d’autres termes, si l’Etat apprend que ce que veulent les parents comporte un risque pour l’enfant, quel que soit l’âge de celui-ci, il doit protéger les droits de l’enfant » a déclaré Jeffers, ajoutant : « Si des parents veulent s’opposer à ce qu’un élève de 14 ans se considérant transgenre suive un programme sur le genre, ce serait un motif suffisant pour en référer » aux services sociaux. Ceux-ci pourraient s’appuyer sur la différence entre le message reçu à la maison et le code des droits de l’homme de l’Ontario pour juger que l’enfant ou le jeune est en danger. Et agir en conséquence…
 
En même temps, a-t-il ajouté, il ne s’agit pas d’imposer à l’école le point de vue qu’on a le droit d’être gay ou lesbienne. « L’élève qui pense qu’il ne peut être gay en raison de ses croyances, parce qu’il considère que c’est un péché, il ne s’agit pas qu’il ait honte de sa croyance mais de lui faire accepter qu’à l’intérieur, c’est “ok” d’être gay… »  C’est une question de « dissonance cognitive », assure Jeffers, pour qui « on peut croire en deux notions séparées et les mettre en pratique sans que l’une n’interfère avec l’autre… »
 
C’est tout bonnement la fin du principe d’identité : il s’agit de faire croire aux jeunes que deux choses contradictoires peuvent être vraies en même temps et sous le même rapport. Ou le règne de la déraison. Et l’expérience prouve que les dissonances cognitives, fort inconfortables même pour un adulte, finissent en général par être « réduite » par une réorganisation du psychisme et des valeurs qui va toujours dans le sens de l’autorité et du groupe des pairs. C’est la base même des techniques de lavage de cerveau…
 

Patrick Neuville