Une équipe de trois chercheurs Américains est formelle : elle affirme avoir trouvé la manière de multiplier l’espérance de vie de l’homme par cinq, voire par dix. Il suffirait, pour cela, de mieux adapter l’homme à son environnement. Si l’homme meurt, c’est parce que l’« évolution » se charge de réguler les populations – animales, végétales… – en fonction des ressources. Mais la mort, assurent ces chercheurs, n’est pas inhérente à l’homme.
Une espérance de vie multipliée par dix en respectant les contraintes environnementales
Aujourd’hui et dans le cadre de la théorie de l’évolution (toujours aussi peu prouvée), nous supposons que l’évolution offre aux organismes qui ont la meilleure chance de survivre la durée de la vie la plus longue. « Nous pouvons la raccourcir, nous ne pouvons pas la prolonger » commente ainsi l’auteur de l’étude, Yaneer Bar-Yam, directeur du New England Complex Systems Institute (NECSI).
Mais les chercheurs envisagent une hypothèse nouvelle. Ne se pourrait-il pas que les espérances de vie – parmi lesquelles celle de l’homme – ne soient pas nécessairement déterminées par la capacité inhérente des corps à rester en vie, mais régulées par l’évolution, à partir des ressources disponibles pour une population donnée, et de la pression exercée par ses membres pour se reproduire ?
La conclusion des chercheurs est simple : la mort ne serait pas une fatalité, mais une mesure créée par « l’évolution » pour « assurer qu’une génération n’utilise pas toutes les ressources nécessaires à la génération suivante ».
Multiplier l’espérance de vie de l’homme en contrant les exigences de l’évolution
« Si l’évolution détermine notre espérance de vie, alors nous pouvons la changer en intervenant dans le mécanisme utilisé pour contrôler notre espérance de vie » affirme Yaneer Bar-Yam. Pour défendre cette idée selon laquelle la mort serait une régulation mise en place par l’évolution, il cite des exemples de créatures dont le corps agit contre son propre intérêt.
« Il existe un poulpe qui meurt une fois qu’il s’est reproduit » explique le chercheur, « mais si vous lui retirez une glande, il continuera à vivre ; la mort est donc déclenchée par le système et non pas une rupture intrinsèque ». Le chercheur prend également l’exemple du crocodile qui ne vieillit pas ou des créatures dont l’espérance de vie varie grandement d’un individu à l’autre. C’est notamment le cas certaines rascasses, malgré de remarquables similarités génétiques. Autant d’exemples qui sont, pour ces chercheurs, des preuves que la mort n’est pas un événement naturellement programmé.
Si les modèles précédents se sont trompés, toujours selon les trois chercheurs à l’origine de cette étude, c’est parce que « la théorie traditionnelle de l’évolution part du principe que chaque organisme est dans le même environnement » explique Bar-Yam.
La mort de l’homme n’est pas inhérente à l’homme, mais « génétique » et donc non programmée, assure une étude
Si l’on combine des ressources limitées et une population obligée de se battre pour survivre, le résultat est une durée de vie limitée. Car lorsque les ressources sont rares, une espèce a tout intérêt à organiser sa survie grâce à des espérances de vie individuelles courtes – et donc à lutter contre la surpopulation et la surconsommation.
Voilà la raison pour laquelle les chercheurs pensent que l’homme pourrait vivre jusqu’à dix fois plus longtemps en changeant son mode de fonctionnement, puisque la vieillesse ne lui serait pas inhérente mais d’origine génétique (on comprend mal la différence…). Et il serait possible de repousser les échéances par le biais de vitamines, de médicaments ou d’interventions pharmacologiques…
Il suffira alors de mieux organiser les ressources pour permettre aux hommes de vivre des centaines d’années.
Voilà une théorie qui saura séduire les partisans du transhumanisme et de l’immortalité ici-bas, les écologistes et malthusiens de tous bords, et tous les humanistes à la recherche de justifications d’une réduction drastique de la population mondiale par le biais d’un Nouvel Ordre Mondial…