C’est ce que les Français ont perdu depuis 2021. Un an d’espérance de vie en bonne santé à soixante-cinq ans. « L’espérance de vie » est une notion qui dépend d’abord de l’origine que l’on choisit. L’espérance de vie à la naissance est l’âge qu’atteindra en moyenne, sauf imprévu, un enfant né à telle date. Ainsi les Français nés en 2022 devraient-ils atteindre 79,3 ans et les Française 85,2. Elle a augmenté chez les hommes et stagné pour les femmes depuis 2021. L’espérance de vie à soixante-cinq ans mesure, quant à elle, le nombre années qu’il reste à vivre à une personne ayant 65 ans en telle année donnée. Et l’espérance de vie en bonne santé mesure le temps qu’il reste à vivre « sans incapacité » majeure. Selon la DREES, la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques attachée au ministère de la santé, l’espérance de vie en bonne santé à soixante-cinq ans est aujourd’hui de 11,8 années chez les femmes et de 10,2 chez les hommes (cela signifie que les premières vont vivre jusqu’à 76,8 ans en à peu près bonne forme, et les seconds jusqu’à 75,2). C’est nettement moins bien qu’en 2021, où les données étaient respectivement de 12,6 et de 11,3 : la régression est d’un an à peu près et ne doit rien, contrairement à ce qui est soutenu ici et là, au COVID. Malgré tout, les résultats français demeurent au-dessus de la moyenne européenne.