Espionnage sans microphone : des chips d’une autre nature

Espionnage sans microphone, des chips d’une autre nature
 

Le Massachussetts Institute of Technology (MIT) a développé un système de captation des micro-vibrations émanant d’une surface fine, qui pourrait bien servir à l’espionnage. La lecture de ces mouvements imperceptibles à l’œil nu sur un paquet de chips par des caméras à très haute vitesse – 2.000 à 6.000 images par seconde – a permis aux inventeurs d’entendre les sons diffusés dans la pièce où il se trouvait, à l’aide d’un algorithme créé à cette intention.
Ce sont des informations auditives fines qui peuvent ainsi être captées à distance, sans microphone, non pas grâce à une micro-puce – microchip en anglais – mais à n’importe quel paquet de gâteaux apéritifs, ou encore une feuille d’aluminium, la surface de l’eau dans un verre, « ou même les feuilles d’une plante en pot », confirment les chercheurs du MIT. Dès l’instant où l’objet que l’on enregistre vibre à l’émission des sons, ceux-ci peuvent être discernés et reconstruits.
Les chercheurs ajoutent qu’une caméra numérique classique à 60 images par seconde pourrait enregistrer des données utiles à partir de ces vibrations : le sexe des interlocuteurs, leur nombre, et peut-être même, à condition d’avoir certaines données sur l’empreinte vocale des intéressés, leur identité.
On imagine les retombées positives pour la surveillance policière, le journalisme d’enquête, les candidats au délit d’initiés et autres investigateurs plus ou moins privés. Encore faudra-t-il trouver les moyens de filmer au lieu d’utiliser un microphone mais là encore l’inventivité humaine risque de ne pas être en reste.
Objets inanimés, avez-vous donc des oreilles ?