Des chercheurs de l’université d’East Anglia au Royaume-Uni ont établi que la célèbre « intelligence artificielle » ChatGPT souffre d’un « biais politique significatif et systématique » en faveur des opinions et partis de gauche, aux Etats-Unis, au Brésil et en Grande-Bretagne. L’étude anglaise est parue voilà dix jours dans le journal Public Choice. Elle est intitulée : « Humain, trop humain, plus humain que l’humain : la mesure du biais politique de ChatGPT ».
L’équipe anglaise sévère pour ChatGPT, mais seulement
Selon l’équipe anglaise, « bien que ChatGPT affirme son impartialité, la littérature suggère que les LLM (large language models, les grands modèles de langage sur lesquels repose l’intelligence artificielle) montrent des biais concernant la race, le genre, la religion et l’orientation politique. Et de ce point de vue, ChatGPT, lancé par l’organisation OpenAI en novembre 2022, ne serait pas une exception. « Nous avons trouvé de fortes preuves que ChatGPT présente un biais politique systématique et significatif en faveur des Démocrates aux USA, Lula au Brésil et le Labour en Grande-Bretagne. » Et cela, alors que le questionnaire de base, choisi par ChatGPT lui-même portait sur « 62 questions politiquement neutres ».
Les LLM reproduisent un conformisme mondial de gauche
Cela pose un problème général. « Les résultats amènent une véritable inquiétude que ChatGPT, et les LLM en général, étendent, et même amplifient les problèmes qu’Internet et les réseaux sociaux posent aux processus politiques. (…) Notre découverte est importante pour les décideurs, les médias, les politiciens et les universitaires. » L’étude a demandé à ChatGPT de « se mettre à la place d’un individu d’une couleur donnée du spectre politique » puis a comparé « ses réponses à la réponse par défaut ». L’opération a été répétée des centaines de fois. Au résultat, « quoi qu’il soit difficile de comprendre précisément comment ChatGPT parvient à son résultat, celui-ci suggère que l’algorithme de la réponse par défauts est biaisé en faveur d’une réponse venant du camp démocrate ».
L’étude confirme que l’IA a un fort pouvoir de nuisance
Cette étude anglaise survient trois mois après que le président d’OpenAI a déclaré lors d’une audition au Sénat américain que « l’ampleur des risques » liés à l’Intelligence artificielle l’inquiétaient et souligné l’urgence de réguler celle-ci pour éviter qu’elle ne cause « un tort significatif » au monde. Quant à Elon Musk, qui a été à l’origine d’OpenAI et qui détient maintenant X (anciennement Twitter), il a confié à l’éditorialiste conservateur Tucker Carlson que ChatGPT et ses successeurs « peuvent détruire la civilisation ». Et dès à présent détruire les esprits crédules, en les nourrissant d’idées fausses concernant la race, le genre, la religion et l’orientation politique. ChatGPT présente un biais de gauche arc-en-ciel, ce qui explique de Bill Gates en soit partisan.