Un étudiant sanctionné pour avoir dit du mal du véganisme – en privé !

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« C’est comme si la Stasi avait frappé à ma porte ! » En décrivant, six ans après les faits, la descente d’un représentant de l’université d’Exeter dans sa chambre d’étudiant pour l’accuser d’avoir « offensé » une voisine, Robert Ivinson a trouvé le mot juste. C’est en 2018 que ce jeune homme, alors en première année de philosophie, a été sanctionné pour avoir dit du mal, en privé, du véganisme et de la « fluidité de genre » ; il a alors été soumis à un « contrat comportemental » qu’il devait respecter tout au long de ses études sous peine d’expulsion. Son crime ? Le « harcèlement ».

Tout a commencé avec un coup de téléphone à un ami passé depuis sa chambre, au cours duquel il a donc critiqué le véganisme et qualifié de « stupide » la « fluidité de genre » qui fait partie des « identités de genre » revendiquées par la théorie du même nom. Manque de chance, la cloison était mince, et l’étudiante dans la chambre voisine a tout entendu, puis rapporté aux autorités : les propos étaient dénoncés comme « offensants » et « transphobes ». Le délateur a profité de la bienveillance des responsables académiques qui ont aussitôt dépêché un agent auprès du supposé malfrat : le pied dans la porte, le « flic » a accusé ce dernier en lui disant qu’il avait « dit des choses très insultantes ».

 

Le propos privé d’un étudiant contre le véganisme sanctionné

On le traîna devant une audience disciplinaire où il apprit enfin, raconte-t-il aujourd’hui, ce qui lui était reproché. « La première chose qu’ils ont lue devant moi, c’est que j’avais dit que le véganisme est une erreur. Je n’arrivais pas à le croire – je pensais comprendre de travers. Je leur ai demandé de répéter trois ou quatre fois parce que je n’arrivais pas à croire que j’étais assis là pour avoir dit que le véganisme est une erreur… »

Où était passée la liberté d’expression, surtout dans un cadre universitaire ? Robert Ivinson s’avoue « blessé » par la situation qu’il n’a cessé de juger « choquante », ainsi qu’il l’a maintenu devant ses accusateurs. Il s’est borné à s’excuser pour le « dérangement » – ce grand baraqué de 1m95 avoue une voix de basse qui porte – tout en affirmant son droit de parler librement dans sa propre chambre.

C’est alors qu’il a été contraint de signer un contrat de bonne conduite ; l’université lui a adressé par la suite une lettre le déclarant coupable de « harcèlement ». Un harcèlement sans victime (si ce n’est la voisine qui a choisi de se sentir « offensée » par les propos de ce grand mâle blanc)…

 

L’étudiant est un mâle blanc, on peut dénoncer son propos privé

En définitive, le grand gaillard a plus souffert que quiconque car il a fait une dépression – l’incident s’est produit alors qu’il venait de perdre un membre de sa famille – et que ses études ont pris du retard. Aujourd’hui en master de philosophie, il affirme ne s’être pas senti capable jusqu’ici de parler de son épreuve, de peur de subir des rétorsions. Ce n’est que tout récemment qu’il a reçu le soutien du directeur d’une association de défense de la liberté académique, Edward Skidelsky du Committee for Academic Freedom, et qu’il a décidé de parler.

L’université d’Exeter n’a pas voulu faire de commentaire. Il n’y a que les végans qui puissent dire que les mangeurs de viande sont des chiens sans que personne ne songe à les dénoncer à la police de la pensée woke !

 

Jeanne Smits