La répression policière vole au secours de l’euthanasie. Tandis que le petit Alfie Evans, 23 mois, atteint d’une maladie neurodégénérative, se bat contre la mort que veulent lui imposer les médecins d’un hôpital de Liverpool, la police locale menace les médias sociaux. Les contributions postées sur ces sites « concernant l’hôpital Alder Hey et la situation actuelle impliquant Alfie Evans sont surveillées », et ce que les mouchards considèreront comme des « communications malveillantes » sera soumis à enquête judiciaire. Le directeur de la police du Merseyside, Chris Gibson, a « prévenu les personnes », dont les contributions « sont sous surveillance », que tout délit constitué de « malveillance » ou « comportement menaçant » pourra être poursuivi. Mais d’où provient la malveillance, quand juges et médecins refusent le transfert de l’enfant – qui s’est vu attribuer la nationalité italienne par Rome – vers l’hôpital romain Bambino Gesu, dirigé par le Vatican ?
Bien avant l’affaire Alfie Evans, des médecins de Liverpool avaient lancé un protocole d’euthanasie
Alfie Evans est détenu à l’hôpital pour enfants Alder Hey, appartenant au NHS, le système étatisé de santé britannique. Détenu est le mot puisque tous les efforts des parents, et jusqu’à ceux du président du Parlement européen Antonio Tajani, pour l’envoyer en Italie où un traitement pourrait être tenté contre sa mystérieuse maladie, ont été bloqués. Les juges ont suivi les autorités « médicales » de Liverpool, réputées depuis longtemps pour leurs tentatives euthanasiques répétées. En 2013 le Liverpool Care Pathway, protocole lancé par des médecins de la ville et constitué d’une sédation conjuguée à une suppression de nourriture et d’hydratation, avait été interdit après enquête parlementaire.
Une cour d’appel a imposé le retrait de la ventilation mécanique qui aidait à respirer Alfie Evans, effectif le 23 avril à 22h17, heure française. L’arrêt a été confirmé par la Haute Cour mercredi et par la Cour européenne des « Droits » de l’Homme. Mais l’enfant a surpris tout le monde en reprenant une respiration autonome. Ardent avocat des causes LGBT, le juge Anthony Paul Hayden a refusé d’autoriser le transfert de l’enfant vers un autre hôpital. Tom Evans et Kate James ont tout fait depuis pour fournir à leur enfant de l’oxygène, de l’eau et de la nourriture. Les « médecins » d’Alfie Evans ont repéré une affection neurologique non précisément diagnostiquée, qui aurait selon eux entraîné de dommages cérébraux irréparables.
L’affaire prend une dimension politique avec la répression policière des voix opposées à l’euthanasie
L’affaire prend donc une dimension politique car la police va réprimer les voix opposées à l’euthanasie d’Alfie Evans. La polémique est devenue nationale, rebondissant sur une autre affaire, de toute autre nature, mais qui a fait grand bruit. Un sexagénaire, Timothy Hill, a été condamné récemment à huit mois de prison pour avoir osé aveugler un radar automatique avec un laser, tout en lui faisant « un doigt ». Or de nombreux abonnés de Twitter ont répliqué à la menace de la police du Merseyside contre les militants anti-euthanasie en postant la photo, devenue célèbre, de Timothy Hill narguant la caméra du radar automatique.
Comme les voix se multiplient contre ceux qui prétendent contrôler l’origine et la fin de la vie, elles doivent être réduites au silence par la police d’une pensée d’inspiration de plus en plus ouvertement luciférienne. Les abonnés aux médias sociaux se sont massivement mobilisés en faveur d’Alfie Evans. Les parents du bambin ont formé un groupe Facebook dénommé « Alfie’s Army ». Il affiche un demi-million d’abonnés. Mais comme il se doit, Facebook semble tout faire pour en limiter l’accès. Le 25 avril à 14h51, ce groupe public – donc accessible à tout le monde – ne pouvait pas être atteint par une recherche simple. Le Royaume-Uni est réputé quant à lui pour sa répression de la liberté d’expression sur internet. En 2017, un procureur avait lancé une nouvelle campagne de répression contre les contributeurs des médias sociaux moquant ou critiquant les LGBT.
En refusant d’autoriser le transfert d’Alfie Evans, le Royaume-Uni imite la RDA
Sur le blog conservateur Redstate, Kira Davis estime qu’en refusant d’autoriser le transfert d’Alfie Evans vers l’Italie, le Royaume-Uni se comporte comme la RDA qui refusait toute sortie à ses citoyens, évoquant le Mur de Berlin : « La Grande-Bretagne n’a pas encore de mur pour enfermer ses citoyens mais ses tribunaux en ont construit un par leurs arrêts. Comme l’Allemagne de l’Est qui ne pouvait tolérer la perte massive de citoyens avec leurs compétences, leur intelligence et leurs impôts, le système de santé britannique ne peut tolérer la défection de ceux qui pourraient trouver ailleurs de meilleurs soins médicaux (…), défi insoutenable pour un Etat qui considère son système socialiste de santé comme l’un des meilleurs au monde ».
Comme le petit Charlie Gard qui a terminé sa vie le 28 juillet 2017 après refus d’un transfert de Londres à New York pour essayer un nouveau traitement, pourtant financé, de sa maladie neurodégénérative, ou comme Vincent Lambert en France, « Alfie Evans est condamné à devenir à son tour l’agneau sacrificiel sur l’autel du socialisme », écrit encore Kira Davis. Un socialisme paravent pour la mégalomanie anthropocentrique de l’occultisme maçonnique. Une pétition demandant à la reine Elisabeth d’intervenir pour sauver l’enfant avait atteint ce jeudi matin quelque 250.000 signatures.