Cardiologue de renom, le Dr James Beattie a plaidé dans une émission de la radio publique britannique Radio 4 pour que l’on « laisse mourir » plus facilement les personnes âgées dont la « qualité de vie » laisse à désirer.
Il estime que trop de personnes fragilisées par l’âge et la maladie sont réanimées en cas de crise cardiaque alors que celle-ci est « le signe qu’ils sont sur le déclin » : il accuse le refus de la société de voir la mort en face d’être responsable d’une surmédicalisation de la mort et du prolongement indu de la vie.
On comprend un peu mieux où il veut en venir lorsqu’il dénonce jusqu’aux vaccins anti-grippaux administrés aux personnes âgées : ils prolongent la vie sans nécessairement l’améliorer, assure-t-il. Et parmi les vieillards qu’il faudrait ne pas réanimer, il désigne en premier lieu les « déments », affirmant qu’il faudrait davantage prendre en compte la « qualité de vie ».
S’il n’est évidemment pas obligatoire de préserver la vie à tout prix, une telle insistance sur la « qualité de vie » ouvre la porte à la médecine sélective où le médecin ( voire l’assureur ) décide qui mérite de recevoir des traitements.