Ils ont vivement contesté la décision du Tribunal constitutionnel qui permettra à l’indigéniste communisant Morales de briguer un quatrième mandat consécutif, malgré une règle contraire de la constitution et un référendum en vue de la modifier, perdu l’an dernier.
« On a violé les principes fondamentaux de la démocratie : le respect des lois, des institutions et de la séparation des pouvoirs de l’Etat, ce qui ouvre la voie au totalitarisme et à la domination du plus fort, avec l’effritement correspondant de la liberté du peuple », ont déclaré les évêques.
Un appel au boycott des récentes élections des juges de la part de l’opposition bolivienne a remporté un succès spectaculaire, 65 % des votes étant blancs ou nuls selon un premier décompte. « Cela constitue un message clair de la part de la nation », ont déclaré les évêques.
Le parti au pouvoir en Bolivie a aussitôt dénoncé la déclaration des évêques. « Nous sommes interpellés par le fait tout cela coïncide avec les positions de droite et réactionnaires en Bolivie », a notamment déclaré le député officialiste Sonia Brito.