La Phrase : Les évêques conservateurs ont une attitude suicidaire

évêques conservateurs attitude suicidaire
 

Cette sentence sans appel, qui tombait de la bouche du pape François, est extraite d’une interview fleuve qu’il a donnée à la chaîne américaine CBS. Elle visait sans les nommer, en particulier Mgr Strickland et le cardinal Burke, mais aussi de nombreux pasteurs que les nouveautés du Vatican inquiètent et agacent. Invité à expliciter cela par la journaliste Norah O’Donnell, il a précisé : « Un conservateur est quelqu’un qui s’accroche à quelque chose et ne veut pas voir ce qu’il y a au-delà. » Et encore : « C’est une attitude suicidaire parce qu’une chose est de prendre la tradition en compte et de considérer les situations du passé, et une tout autre chose de rester enfermé dans une boîte dogmatique. » Un langage enveloppant qui vise à dénigrer sans définir : celui d’un homme en guerre contre ce qui devrait être son Eglise. Mais François a bien d’autre chose en tête que l’unité de l’Eglise, c’est un pape mondain et politique, plus qu’aucun autre dans l’histoire, et aussi un pape éminemment polémique. Témoin cette autre phrase, où il montre à la fois sa foi dans l’écologisme et sa volonté de rabaisser ceux qui ne pensent pas comme lui : « Il y a des gens qui sont fous, et fous même si vous leur montrez la recherche, ils ne la croient pas. Pourquoi ? Parce qu’ils ne comprennent pas la situation, ou à cause de leur intérêt ; mais le changement de climat existe. » Un passage qui conjugue agressivité, mépris, malhonnêteté et sottise. Dire que le climat change est une banalité de comptoir. Aucune « recherche » n’établit l’ampleur du réchauffement actuel, ni la durée de l’interglaciaire en cours. Et de toute manière ce qui est en cause implicitement est l’origine humaine présumée du phénomène, qui bien sûr n’est pas établie. L’ensemble du passage n’est donc qu’une manière pateline de dénigrer une catégorie de la population, sans argument et sans autre raison que le besoin mondain de popularité.