Exposition PEINTURE Vigée-Lebrun ♥♥♥♥

Exposition PEINTURE Vigee-Lebrun
 
Le Grand Palais propose une grande rétrospective complète sur Madame Elisabeth Louise Vigée-Lebrun (1755-1842), un des plus grands peintres non seulement français mais universels. Mme Vigée-Lebrun, fille du peintre Vigée aujourd’hui oublié, a témoigné dès son enfance de dons précoces pour le dessin et la peinture. Ainsi a-t-elle pu débuter très tôt, dès l’adolescence, une carrière de peintre, poursuivie jusqu’à un âge avancé. Elle excelle dans l’art du portrait, et, avec davantage de sensibilité que de majesté, figure parmi les maîtres absolus de cet art, avec Van Dyck. Son style propre s’exprime dès les années 1770 : elle sait embellir ses modèles, qui, en ce qui concerne la femme, convergent vers un idéal reconnaissable, et en effet charmant, de beauté féminine, sans pour autant dissimuler leur personnalité. Vigée-Lebrun a connu son heure de gloire à Paris dans les années 1780 ; elle a beaucoup peint la reine Marie-Antoinette, sa grande admiratrice et protectrice. Les tableaux de Marie-Antoinette et sa famille figurent parmi les plus célèbres de ses œuvres, et illustraient avec pertinence et grâce les manuels scolaires au temps où l’on apprenait encore l’Histoire de France. Elle réinvente les portraits de famille, donnant une personnalité propre aux enfants, innovation de bon aloi.
 

Vigée-Lebrun parcourt l’Europe

 
Le cataclysme de la Révolution française a contraint à l’exil cette artiste que rien ne reliait à la politique, mais qui était trop proche des anciennes élites. Elle a traversé presque toute l’Europe, de l’Italie à la Russie, en passant par l’Autriche et l’Allemagne, en peignant toutes les familles régnantes et la haute aristocratie. Rentrée en France sous le consulat, elle s’installe à nouveau à Paris, et continue de peindre les élites des régimes successifs ; signalons Caroline et sa fille [Caroline Bonaparte, Madame Murat, reine de Naples], œuvre connue et remarquable.
 
Ses tableaux sont toujours intéressants, le plus souvent beaux. L’exposition propose une densité remarquable de chefs d’œuvre. Des années 1780 à 1830, tous ces portraits permettent aussi une très intéressante histoire des modes, du style grec au néo-renaissance, des robes aux bijoux, avec les variations considérables des coiffures.
 
Vigée-Lebrun est donc l’exposition qui fera date, et figure parmi celles dont on se souviendra tout au long d’une vie. A voir absolument.
 

Hector Jovien

 
Vigée-Lebrun, au Grand Palais, jusqu’au 11 janvier 2016. Ouvert tous les jours sauf mardi de 10h à 20h, nocturne mercredi jusque 22h (en général, moins de monde, si l’on nous permet ce conseil pratique).
Tarif : 13 €