Facebook pratique la censure
anti-conservatrice sans émouvoir les médias

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L’un des plus grands scandales de Facebook, occulté par les grands médias, n’est autre que la censure pratiquée à l’encontre de membres, blogs et groupes de discussion reflétant un point de vue conservateur. Les pages de sites sont parfois fermées, d’autres menacés d’être réduits au silence.
 
Un utilisateur, M. Starne de Fox News, a par exemple été bloqué pour avoir publié le message suivant : « Je suis aussi politiquement incorrect qu’on peut l’être. Je porte une casquette de la NRA (association des porteurs d’armes à feu et de défense du second amendement), je suis en train de manger un sandwich au poulet en lisant un livre de cuisine de Paula Deen tout en sirotant un demi-litre de thé sucré, assis dans mon rocking-chair Cracker Barrel, en train d’écouter  « Jesus Saves » chanté par la Gaither Vocal Band sur ma stéréo, une Bible des Gédéons dans la poche. Oui, monsieur, je suis politiquement incorrect et heureux comme un bourdon au printemps. » Mr Starne a alors reçu le message suivant de la police de Facebook : « Nous avons retiré ceci de Facebook car votre message violait les normes de la communauté… votre compte est donc temporairement bloqué. »
 

La censure anti-conservatrice de Facebook

 
En mars 2015, un jeune adolescent de douze ans, « CJ » Pearson, a été banni de Facebook pour avoir posté une vidéo dans laquelle il soutenait la critique du président Obama faite par l’ex-maire de New York Giuliani. Son compte fut bloqué pour « activité suspecte ».
 
Les conservateurs américains ne sont pas les seuls à faire les frais de la censure de Facebook. En décembre dernier au Canada, une page critiquant le président Trudeau a été retirée, sur laquelle on lisait ceci : « Après une agression au spray au poivre contre un groupe de Syriens à Vancouver, Trudeau a condamné publiquement l’agression, nous sermonnant sur ce que signifie être canadien. Cependant, après un autre incident lors duquel des hommes nommés tous deux Mohammed ont tiré sur un night-club à Calgary, Trudeau a gardé le silence. Sans commentaire. »
 
L’été dernier, le site Liberty Unyielding (Liberté inflexible) s’est vu signifier le retrait d’une photo sur laquelle un ruban noir commémorant la mort d’un caporal des Marines était posé leur emblème. En juillet 2015, The Federalist rapporta que Facebook avait bloqué des posts individuels mentionnant les révélations du Center for Medical progress sur le trafic illégal de membres de bébés par le Planning familial.
 

Les medias américains complices de la censure pratiquée par Facebook ?

 
Dernière cible en date de Facebook, Cristi Merritt, de l’Etat de Washington, qui fut mise à l’écart du réseau pendant une semaine pour avoir apporté son soutien à la loi de Caroline du Nord sur le maintien de toilettes séparées hommes et femmes.
 
Pour le sénateur républicain du Dakota John Thune : « Toute tentative par un média social et participatif de censurer ou de manipuler le débat politique est un abus de confiance et contredit les valeurs d’un internet ouvert. » Une évidence qui ne semble pas sauter aux yeux des médias, majoritairement à gauche. L’un des problèmes est que Facebook n’a pas de règles clairement énoncées et que la décision de bannir ou non un contenu est laissée à la subjectivité de l’employé en charge de faire respecter la « règle ». Avec 1,6 milliards de participants et près de 13.000 employés, Facebook cessera-t-il d’agir comme un petit club narcissique ?
 
Patrick Neuville